Quelque 300 abonnés ordinaires seront prochainement traduits devant la justice pour non recouvrement de créances, totalisant plus de 6 millions de dinars. C'est ce qu'a affirmé hier, lors d'une conférence de presse, le directeur régional de la Sonelgaz à Sidi Bel Abbès, M. Belamri Hocine. « Ce sont-là des cas extrêmes pour lesquels la justice constitue le dernier recours », a-t-il indiqué, révélant que les coupures récentes effectuées par la Sonelgaz sont « ordinaires » et devraient se poursuivre afin de maintenir l'équilibre financier de l'organisme qu'il dirige. La Sonelgaz évalue les créances impayées jusqu'au 3 octobre, à 23 milliards de centimes pour les abonnés ordinaires et à 47 milliards pour les institutions publiques. « De par sa vocation de service publique, la Sonelgaz n'a pas intérêt à couper l'énergie électrique à ses abonnés. Mais, ces mêmes abonnés doivent savoir que nous sommes aussi une entreprise à caractère commercial, qui doit payer l'énergie qu'elle achète auprès de son fournisseur », a expliqué Belamri, soulignant qu'une solution doit être dégagée avec les pouvoirs publics pour assister les abonnés dans l'incapacité d'honorer leurs factures d'électricité. « Nous accordons généralement 90 jours aux abonnés avant de procéder à la coupure de l'électricité. Et ce n'est pas avec gaieté de cœur que nous le faisons », dit-il, reconnaissant que le phénomène prend de l'ampleur et qu'il nécessite, en premier lieu, d'engager une large campagne de vulgarisation sur l'économie de l'énergie. Au sujet des nombreuses réclamations des abonnés, le responsable de la Sonelgaz n'a pas nié que des dysfonctionnements sont à l'origine des retards dans l'acheminement des factures et parfois de surfacturation. « L'ouverture de nouvelles agences commerciales visent justement à mieux expliquer le mode de facturation et à prendre en charge convenablement les doléances de nos clients », notera-t-il.