C'est un scandale, on m'a induit en erreur », nous affirme Slimane Benaïssa dont un texte a été choisi pour être apposé sur une des plaques commémoratives du « Mur des disparus » qui devait être inauguré hier par le maire de Perpignan. (El Watan d'hier) « On m'a fait croire qu'il s'agissait d'un monument rendant hommage à tous les disparus de la guerre d'Algérie », ajoute l'intellectuel algérien qui nous indique par ailleurs avoir pris un avocat. « On ne construit pas la paix d'une manière partisane et surtout pas avec des personnes qui continuent la guerre sur le terrain de la mémoire », écrit Slimane Benaïssa dans une lettre au maire de Perpignan, Jean-Paul Alduy dans laquelle il s'oppose à ce que son nom et son texte figurent sur la stèle qui décore le « Mur des disparus ». « Militant pour la paix depuis toujours, j'étais heureux d'apporter ma contribution à une stèle qui serait un symbole de paix pour l'avenir. Malheureusement, j'apprends que Jean-Marc Pujol, chargé de ce dossier, a inauguré en 2003 une autre stèle à la mémoire de l'OAS », ajoute Slimane Benaïssa dans sa lettre au maire de Perpignan précisant : « Permettez-moi de porter à votre connaissance que des membres de ma famille sont tombés sous les balles de l'OAS et que le magasin de mon père a été plastiqué par l'OAS. » Abusée elle aussi, la fille d'Albert Camus a fait la même démarche. Ce qui a amené le maire de Perpignan à demander il y trois jours à demander que les phrases, déjà gravées dans le granit, soit effacées. En remplacement, le nom de Victor Hugo a été évoqué