Les routes de la daïra de Bouzeguène, limitrophe de celle d'Ifri Ouzellaguène (Béjaïa), sont en piteux état ou à la limite de l'impraticable. Du CW251, qui relie Bouzeguène à la daïra d'Azazga, aux routes menant à tous les villages, c'est le même constat. Un constat de dépit général et d'inquiétude qui s'est installé dans l'esprit de toute la population. Cette dernière dresse ainsi un cliché peu reluisant de l'état des routes de toute la région. L'entretien, qui échoit normalement aux services des travaux publics, ne se fait plus depuis des années. En outre, les agressions multiples des citoyens sur la chaussée sont récurrentes. L'on ne répare jamais la chaussée après la pose de canalisation d'assainissement ou d'eau. Les éboulements dus aux pluies et à l'inexistence de rigoles pour l'écoulement des eaux pluviales aggrave la situation. L'absence d'une politique d'entretien des routes mais aussi et surtout le manque criant de matériel d'entretien routier adéquat dans toutes les communes de la daïra ont été maintes fois signalés. Quelques villageois, de leur propre initiative, utilisent des brouettes peu adaptées pour transporter la terre et procéder au remblayage de quelques nids-de-poule. Par ailleurs, à Bouzeguène, ce ne sont pas les projets routiers qui manquent, c'est l'entretien qui fait défaut. Plusieurs ouvertures de routes agricoles ont été ouvertes, mais toutes ont été abandonnées. Depuis 2002, des sommes colossales ont été dépensées. Des projets sont lancés sans suivi et sans contrôle technique. Aucun village ne possède de route digne de ce nom. Des dos d'âne par-ci, des tranchées par-là, des nids-de-poule qui se transforment en « lacs » et des citoyens qui construisent à même la route, sans respecter l'alignement autorisé, et sans qu'aucun n'intervienne pour l'arrêter. L'autorité de l'Etat a complètement disparu. N'importe qui peut fermer une route sans qu'il en soit inquiété. Des quartiers entiers sont dépourvus de routes et d'assainissement.