Le Chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, a appelé hier, à Alger, à l'élaboration de politiques et de visions communes, visant la préservation et la promotion du patrimoine culturel arabe. Intervenant à l'ouverture du congrès extraordinaire des ministres arabes de la Culture, le Chef du gouvernement a souligné la nécessité, pour les pouvoirs publics nationaux, de “mettre en symbiose leurs volontés, en commun leurs moyens, en œuvre leurs actions”, afin, a-t-il dit, de “déterminer des visions et des politiques visant, tout à la fois, la préservation, la promotion, la revitalisation et la transmission de ces savoirs, savoir-faire et pratiques”. Toutes ces questions, a souligné M. Belkhadem, “ressortent de la culture et des politiques stratégies culturelles”, précisant que la culture “est le moteur du développement” qui “permet de concevoir et de se projeter dans de nouveaux espaces et dans le futur”. Saluant le déroulement de cette “importante rencontre” qui réunit les ministres arabes de la Culture, le Chef du gouvernement a indiqué qu'“il s'agit pour nous de mettre en exergue, davantage et particulièrement en ces moments caractérisés par la mondialisation et les dangers de l'uniformisation culturelle, la sauvegarde et la promotion des héritages culturels matériels et immatériels dans le cadre de politiques et de stratégies adaptées à leurs réalités”. “Le patrimoine culturel est la démonstration de l'histoire, il est la part du passé sans laquelle nul avenir ne peut se concevoir”, a-t-il soutenu, estimant que “la vision prospective relative au patrimoine consiste à le considérer comme un héritage total, irremplaçable et inaliénable”. Pour M. Belkhadem, la présence des peuples dans l'histoire “est prouvée par les archives écrites, les monuments et sites archéologiques”, ajoutant que “les cités historiques, les Casbahs, les médinas, les ksours érigés selon des canons qui nous sont propres, expriment le génie architectural et urbanistique de nos peuples”.