Le lancement du Centre africain des technologies de l'information et de la communication et des technologies avancées (Caticta) est prévu en 2008. Cette information a été divulguée hier à Alger à l'occasion de la deuxième réunion du comité de pilotage algéro-coréen du Caticta qui s'est tenue sous la présidence de Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, et Suk-Woo Hong, vice-ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Energie de la République de Corée. La décision de réalisation de ce projet a été prise en janvier 2007 par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le président de la République coréenne, Roh Moo-Hyun. Il a pour vocation de « promouvoir en Algérie les recherches et le développement des nouvelles technologies de l'information et de communication et d'autres technologies avancées, de les disséminer sur les pays africains et de les appliquer dans les industries algériennes ». Une assiette foncière de 9 ha a été consacrée dans la nouvelle ville de Sidi Abdallah à la réalisation du projet Caticta. D'ici la fin de l'année, le master plan sera finalisé et, dans une deuxième étape, il sera procédé à la préparation du dossier de construction et d'architecture. Le ministre algérien a exprimé le vœu de voir défini le cahier des charges d'ici février 2008. La visite du président Bouteflika à Séoul en décembre 2003 a été pour lui une occasion d'apprécier le niveau technologique avancé de la Corée dans le domaine informatique. Depuis, Alger n'a cessé d'exprimer le souhait de renforcer toute coopération bilatérale en ce domaine. Pourquoi avoir choisi la Corée ? Cherif Rahmani explique : « C'est un pays qui a su renverser la vapeur. En 1997, il est en pleine crise, endetté de 50 milliards de dollars (FMI). Aujourd'hui, tous les indicateurs sont au vert : 5,5% de croissance, le taux de chômage est de 3,2% et il est la onzième puissance économique mondiale. C'est le pays des téléviseurs à écran plat, des téléphones portables et du GPS. La Corée est le quatrième déposant de brevets au monde (environ 150 000), derrière le Japon, les Etats-Unis et la Chine mais très loin devant l'Allemagne. » Avec la mise en place de l'ambitieux projet de cyberparc de la ville nouvelle de Sidi Abdallah, l'Algérie devrait développer un partenariat stratégique avec la Corée du Sud. Ce pays, leader dans l'utilisation des systèmes d'accès à larges bandes à l'internet et du développement de la gouvernance électronique, va permettre à l'Algérie d'accéder à des technologies innovantes. Les autorités algériennes ont opté pour la création d'un parc technologique dédié aux TIC dont l'objectif est double : proposer aux jeunes diplômés des opportunités d'emploi qualifié et de création de microentreprises dans les technologies de l'information et accueillir les centres de recherche des entreprises publiques et privées afin de dynamiser la restructuration industrielle.