A J-3, le number one du RND a animé un meeting à Médéa dans une salle archicomble. Ouyahia ne manquera pas de rafraîchir les mémoires en citant les chouhada de la Wilaya IV et en faisant un flash-back sur les années de braises pendant lesquelles Médéa passait son temps à enterrer ses fils. Il saluera au passage les patriotes et les délégués communaux pour leur courage et leur bravoure. « L'Algérie est toujours debout malgré tout », dira-t-il. « Mais aujourd'hui où en sommes-nous ? » Le patron du RND dira que les problèmes que vit le peuple algérien ne sauraient trouver de solutions dans la haine et la mésintelligence, prônant ainsi la réconciliation nationale et déclarant que son parti ne fait pas dans l'opposition. L'ex-chef du gouvernement a assuré qu'il ne s'agit pas aujourd'hui d'un problème sécuritaire, pas même financier et encore moins d'un déficit en ressources humaines. Selon lui, il faudrait écarter les adeptes de la soi-disant crise politique car crise politique il n'y a pas. Il rappellera dans ce sens que les Algériens sont allés aux urnes trois fois pour des élections locales depuis le multipartisme. Ouyahia propose plutôt de rétablir la confiance entre le citoyen et le gouvernement. Cette relation est pour l'heure fragilisée, voire amoindrie. Pour ce qui est du programme du RND, le SG du parti insistera sur le fait que les futurs élus devront être omniprésents sur le terrain et devront établir avec les citoyens une relation permanente, convaincu que les promesses ne suffisent pas à elles seules et que l'APC serait dissoute s'il était constaté une défaillance dans la gouvernance et un manque de communication entre les dirigeants et le citoyen. Ahmed Ouyahia plaidera également avec insistance pour la décentralisation. « Les problèmes ne peuvent être efficacement traités qu'à partir de leur source. » Il a été abordé également le volet de la libéralisation des initiatives pour faire dans l'économie de marché. L'emploi, la résorption du chômage, le développement local sont autant de problèmes qui devraient trouver leurs issues à un niveau local. Médéa est une région agricole par excellence, mais dans ce domaine le développement reste lacunaire, pourquoi ? C'est aussi une wilaya qui compte trois zones industrielles, où sont les projets y afférents ? A travers ce discours, l'assistance venait d'être « cordialement » invitée par le SG du RND à une participation massive au scrutin du 29 novembre.