Le pire a été évité lundi dernier lorsque des oueds avaient débordé de leur lit, provoquant des inondations sur le littoral et certaines localités du nord de la wilaya. Et c'est par miracle que des riverains ont pu échapper à la mort. Plusieurs familles ont dû fuir leurs maisons qui ont été envahies par les eaux, avant-hier, vers 1h. La situation reste tout de même préoccupante, puisque la menace d'autres inondations est toujours présente. Le nombre de familles sinistrées n'a toujours pas été déterminé, mais beaucoup d'entre elles ont vu leurs maisons inondées par les eaux qui ont atteint plus d'un mètre de hauteur par endroits. Rappelons que ces localités avaient été durement touchées lors les violentes inondations de novembre 2001. La catastrophe qui avait, pourtant, causé à l'époque des dégâts humains et matériels importants — 14 morts et plus de 600 milliards de dommages — ne semble avoir servi à rien, puisqu'aucune solution n'a été trouvée . Les autorités affirment avoir engagé des actions pour protéger les riverains, mais les débordements d'oueds, à chaque averse, viennent démontrer le contraire. Toujours est-il que la leçon des violentes crues d'il y a six ans n'a pas été retenue, autant par les élus que par les responsables de l'administration. L'on se demande alors à quoi ont servi les faramineux budgets accordés par l'Etat à la région dans le cadre des différents plans de développement, dont celui « spécial intempéries de 2001 ». En dépit du malheur qui s'est abattu sur les familles sinistrées, les mêmes autorités observent un silence étrange et n'ont même pas daigné se déplacer sur les lieux pour constater de visu l'ampleur des dégâts. C'est du moins ce qu'ont dénoncé hier des habitants de la région touchée, dont certains sont hébergés provisoirement chez des proches. Il est vrai que l'urgence pour ces responsables demeure la préparation des prochaines élections locales.