Le maqdha est fait d'une large chemise aux manches amples dont le métrage égale deux fois la personne qui le porte. Le tissu est replié sur lui-même et les côtés sont cousus sur toute la longueur, hormis au niveau des bras. Une fente permettra le passage de la tête, la chemise en cotonnade unie est fendue sur vingt centimètres au niveau de la poitrine souvent de couleur marron ou bien rose. Le Tâjbibt est la robe du dessus, elle est enfilée sur le maqdha, c'est une sorte de gandoura de même genre que la précédente mais sans manche rapportée, réalisée en cotonnade de fantaisie. Le el-hâf est la pièce essentielle du costume. La robe du dessus est un vêtement flottant qui s'apparente au Peplos Dorien (habit grec) cité par Hérodote. Le el-hâf est fait d'une pièce d'étoffe de dix mètres de long dont la largeur dépasse quatre-vingt centimètres. Cette pièce est coupée en deux parties égales qui sont assemblées sur toute la longueur par une couture. El-hâf est conçu dans une cotonnade noire. Pour la ceinture, elle est travaillée exclusivement par la femme aurésienne qui la tresse dans de la laine multicolore. Celle-ci sera ensuite enroulée autour de la taille et nouée sur le côté. Le tajdidh est usité comme manteau d'hiver, on le retrouve sous la forme d'une pièce d'étoffe qui enveloppe les épaules et tombe aux chevilles. Il est tissé par les femmes dans une laine blanche et épaisse, ornée parfois de bandes brunes. Les deux extrémités du manteau sont accrochées entre-elles par une broche : l'amessak. L'ougâ est aussi tissé d'une manière exclusive par les femmes, c'est d'ordinaire un tajdidh de fine laine blanche ou plus rarement en soie blanche qui est mis durant les fêtes et les cérémonies. Le kettaf, vêtement de même genre que l'ougâ, avec cette différence que ce ne sont pas les femmes qui le réalisent. Ce sont deux étoffes de soie, réunies entre elles sur toute la longueur. Les chaussures sont des semelles tressées qui retiennent les pieds par des cordelettes d'alfa qui passent entre les orteils et qui finissent nouées sur la cheville. Plusieurs foulards et un turban constituent la coiffe. Le premier de ceux-ci est noir ou rouge, il est plié en triangle par la femme et appliqué à la base de son front en croisant les sangles sur la nuque puis ramené sur le haut du front et noué ensuite. Le turban est placé en dernier lieu.