Bien que n'ayant obtenu la majorité dans aucune des 24 communes que compte la wilaya, le FNA et le PT ont réussi à accrocher les partis de l'alliance présidentielle. Mieux, ils surclassent le MSP et seront présents au sein de l'APW avec 6 sièges pour le FNA et 5 pour le PT. Accroché au niveau de la majorité des communes où il était réputé indétronable, le FLN n'a obtenu la majorité franche que dans six communes, dont le chef-lieu. La formation de Belkhadem qui a régressé en matière de sièges obtenus ne dispose plus de la majorité au niveau de l'APW et sera contrainte de négocier dans cinq communes où elle a réalisé un nombre de sièges égal à celui des formations concurrentes, particulièrement le RND. Pour cette formation, avec 57 élus pour l'ensemble de la wilaya, rien n'a changé, sinon le fait qu'elle doit les 6 sièges de l'APW à la commune de Sebgag où elle a fait un score exceptionnel, de loin supérieur à celui obtenu dans plusieurs communes du Sud réunies. Dans cette commune et comme on pouvait s'y attendre, eu égard à la tension persistante entre deux douars par partis interposés, le déroulement du scrutin a été marqué par des incidents qui ont nécessité l'envoi des forces de sécurité et le report jusqu'à l'aube du dépouillement d'une urne. En perte de vitesse, tout comme les deux autres formations islamistes MN et Islah, le MSP n'est arrivé en tête que dans une commune, Tadjmout, soit moins que Ahd 54 qui est majoritaire dans deux communes, Nacer Benchohra et Sidi Bouzid. Le MSP qui a su préserver six sièges au sein de l'APW qui lui confèrent un total de 25 sièges a été distancé par le FNA qui compte plus de trente. Par ailleurs, trois communes – Assafia, El Ghicha et Tadjrouna – seront conduites par des maires issus de listes indépendantes sous réserve des retournements qui ne manqueront pas de survenir.