Les titulaires de comptes bancaires de la daïra de Maâtkas ne cachent plus leur ire face à l'absence de banques, ou du moins d'une petite succursale qui leur éviterait des déplacements astreignants et lointains vers les autres municipalités comme Boghni, Draâ Ben Khedda ou Tizi Ouzou. En effet, ils se comptent aujourd'hui par centaines, ceux qui prennent le risque d'emporter avec eux d'importantes sommes d'argent à « placer » dans des comptes ouverts à la BADR, le CPA, la BNA ou la BEA. Les risques sont multiples, surtout avec la dégradation du climat sécuritaire sur nos chemins et routes. « C'est vraiment dommage qu'une si grande circonscription ne dispose pas d'agences bancaires », regrette un pharmacien du chef-lieu, contraint de faire la navette presque quotidienne vers une banque de la ville de Tizi Ouzou. Pourtant, ce n'est pas la volonté de ces banques à s'installer dans cette région de plus de 50 000 habitants qui fait défaut, dès lors que déjà deux d'entre elles, à savoir la BDL et le CPA, ont déjà manifesté leur intérêt de s'y implanter, a-t-on appris. Mais, encore une fois, c'est l'absence de terrains susceptibles d'accueillir leurs succursales qui ressurgit. Actuellement, les autorités locales trouvent toutes les peines du monde à « caser » ces projets immobiliers en raison de la contrainte foncière devenue un véritable casse-tête pour les différents élus qui se sont succédé à la tête de l'APC. L'alternative préconisée par les citoyens est la disposition des particuliers à louer leurs immeubles situés en plein chef-lieu aux éventuelles banques désirant s'y installer. Pour l'heure, seules deux agences postales servent d'alternative pour les épargnants, mais comme celles-ci demeurent très souvent pleines, plusieurs commerçants préfèrent prendre le risque de prendre la destination d'autres villes pour faire leurs dépôts.