Une trentaine d'étudiants de l'Ecole régionale des beaux-arts de Azazga (ERBAA) occupent, depuis samedi dernier, leur établissement pour protester contre l'inexistence d'un internat. L'un des protestataires rappelle que « cet état de fait a poussé nos camarades à résider dans un hangar près de l'école, alors que d'autres occupent un garage. Des étudiants résident clandestinement à la cité universitaire Hasnaoua et nos camarades filles sont à la cité de M'Douha ». Le collectif estudiantin a insisté dans sa plate-forme de revendications sur « la prise en charge indispensable de l'hébergement », tout en reconnaissant « beaucoup d'amélioration au plan pédagogique ». Les étudiants protestataires menacent de ne pas évacuer les lieux, même la nuit, jusqu'à satisfaction de leurs revendications et assurent « ne pas vouloir enclencher de grève en raison du retard pédagogique subi au début de l'année en cours ». Selon eux, « le directeur a promis de transmettre ces doléances au ministère de tutelle ». Contacté, le responsable de l'ERBAA dit : « Après avoir informé le ministère, je suis prêt à dialoguer de manière constructive avec les membres du comité estudiantin. J'ai des propositions concrètes à faire aux étudiants pour ce qui est de l'hébergement d'une quinzaine de garçons au sein de l'école. » « Pour ce qui est de l'hébergement des filles, les textes régissant l'établissement ne permettent pas une mixité en son sein et pour l'heure celles-ci sont prises en charge au niveau de la cité universitaire de M'Douha », conclut M. Medjoubi. Pour rappel, l'Ecole régionale des beaux-arts de Azazga a rouvert ses portes le 2 janvier dernier, après une « trêve » qui a duré plus de trois mois. Cette reprise d'activité attend toujours d'être confortée par la mise en place de « solutions définitives » aux manques infrastructurels dont souffre l'école. Le spectre de la fermeture qui planait sur elle semble aujourd'hui éloigné mais la précarité des conditions sociales au sein de l'école n'est pas de nature à rasséréner les étudiants. Sous tutelle du ministère de la Culture depuis 1998, date de sa création, l'ERBAA occupe pour l'heure d'anciens locaux d'une école religieuse datant de l'époque coloniale et sise à la sortie est de la ville de Azazga. L'école a accueilli ses premiers étudiants en 1999 et fonctionne, depuis, de manière autonome.