En 1991 est créée l'Association scientifique de jeunes - découverte de la nature (ASJDN) à l'initiative d'un jeune, Ferhat Bouzenoun, qui en est le président. Selon ce dernier, les objectifs de cette association consistent à promouvoir la culture de l'environnement, à protéger la nature, les sites historiques et archéologiques et à effectuer des explorations sur tout ce qui a trait à la nature. En parallèle, des campagnes de sensibilisation et d'éducation sur l'environnement sont menées en ciblant les établissements scolaires. Des concours en la matière sont organisés. L'ASJDN reçoit, selon le même interlocuteur, une subvention annuelle de 15 à 20 millions de centimes de la part de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) de la wilaya d'Alger. « Subvention insuffisante eu égard à l'ampleur de nos activités. Nos moyens sont limités, d'où la contrainte d'arrêter, à la fin de 2002, la publication de notre bulletin semestriel sur l'environnement entre autres », explique-t-il. Côté activités concernant l'année en cours, jusque-là « nous avons organisé des visites écologiques et des week-ends archéologiques pour les jeunes et participé à des séminaires sur l'environnement. Aussi, nous avons assuré des stages sur l'environnement pour sept jeunes. Comme nous avons organisé au profit de 34 enfants, une visite du centre de recherche nucléaire d'Alger (CNRA) et un week-end écologique à Tikjda pour 11 enfants. Quant aux six enfants lauréats du concours scientifique et écologique organisé en janvier 2003, ils iront en France le 10 juillet et séjourneront à Nice jusqu'au 25 du même mois. Ils y participeront à une exposition. » Action en perspective Il s'agit de réunir au cours d'une exposition une quarantaine de projets de « culture scientifique et technique », réalisés par des enfants et des jeunes âgés de 10 à 25 ans au sein d'un club, d'une association, d'un club, d'un établissement scolaire, d'un centre de vacances ou de loisirs permettant de « mieux se connaître pour mieux coopérer, découvrir les sciences en les pratiquant, valoriser les projets, s'enrichir de la culture des autres et échanger des idées autour de passions communes ». L'ASJDN a élaboré plusieurs projets, mais leur réalisation dépend de l'attitude d'autres parties. A titre d'exemple, relève le même responsable, « nous avons programmé la réalisation du projet de conservation et de préservation de la nature à El Aouana (Jije)l, nécessitant une enveloppe de 425 millions de centimes. Le délai de réalisation est d'une année. Ce projet est financé à 80% par l'Union européenne. Il revient aux autorités de la wilaya de Jijel de débloquer les 20% restants. Jusque-là, nous n'avons rien reçu. Si ces autorités ne nous octroient pas cette aide, l'UE de son côté ne nous débloquera pas l'enveloppe promise. » Le projet en question comprend six axes, à savoir la création d'une réserve marine et la protection de deux îlots, l'installation d'un observatoire pour les oiseaux migrateurs, la protection d'une retenue collinaire, l'aménagement d'une plate-forme pour l'observation de la faune et de la flore, la création d'un « camp » national de biologie marine pour les plongeurs scientifiques et le lancement des campagnes de sensibilisation et d'éducation sur la nature. Il est cité aussi le projet de protection du lac de Reghaïa à l'est d'Alger. Une année, c'est le délai de réalisation avec une enveloppe évaluée à 220 millions de centimes. A Tissemsilt, il est programmé la restauration du parc national de Theniat El Had. Ce parc est « une forêt de cèdre en voie de détérioration et il faut la sauver ». En voie d'études, le programme de fouilles archéologiques, y compris comme cibles les sites archéologiques marins, l'idée de création d'un centre écologique de vacances, d'un centre « biomarine jeune » pour s'intéresser à « tout ce qui touche aux fonds marins », et d'un « espace de découverte scientifique et technique des jeunes ». Il consiste en un centre doté d'ateliers et de laboratoires multidisciplinaires comme l'archéologie, la géologie et l'astronomie. « Nous espérons réaliser le premier centre de ce genre à Alger. Si cette expérience réussit, nous réaliserons d'autres espaces de même vocation dans d'autres régions du pays », indique la même source. Par Amnay Idir