L'affaire de la compagnie Air Algérie n'a pas encore livré tous ses secrets que la puissante Union générale des travailleurs algériens (UGTA) a décidé d'apporter son soutien au directeur technique de cette entreprise. Ce dernier, principal accusé dans une affaire d'achat de pièces détachées (lire notre édition d'hier), a été mis, depuis mercredi dernier, sous mandat de dépôt par le procureur de la République près le tribunal d'El Harrach. Dans un communiqué signé par le SG de l'UGTA technique, Saïd Tiaouinine, ce dernier se félicite de l'élan de solidarité manifesté par l'ensemble des travailleurs de la direction technique, toutes catégories confondues, envers leur directeur technique. « Cette solidarité démontre l'humanisme et la sincérité dont sont imprégnés les travailleurs de la maintenance, loin de toute manipulation », note le même communiqué dont une copie est parvenue à la rédaction. Ainsi, l'UGTA technique dément les accusations dont fait objet le directeur technique, M. Akrour, estimant que « les faits qui lui sont reprochés sont relatifs à un banal litige de gestion ». « Pour mettre un terme aux spéculations et rumeurs de toutes sortes, nous informons l'ensemble des travailleurs que les faits reprochés sont relatifs à un banal litige de gestion, d'ailleurs, en voie de règlement, et qu'il ne s'agit ni de détournement de milliards ni d'enrichissement personnel, comme cela a été colporté par des manipulateurs et des personnes malintentionnées », rassure M. Tiaouinine. Cela sans omettre de préciser que « par respect à l'instruction du dossier, les détails y afférents ne peuvent être divulgués ». Décodé, dans ce communiqué, l'UGTA technique s'attaque à la direction générale « dont la volonté de nuire à ses cadres valeureux est désormais une légende ». D'ailleurs, ajoute le communiqué, « les autorités de notre pays sont informées sur la légèreté de procéder de la direction générale de notre entreprise ». Cette section syndicale d'Air Algérie espère enfin « un dénouement heureux à cette situation et permettre à Rachid Akrour de rejoindre sa famille et poursuive son œuvre de modernisation de la maintenance avion ».