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Hervé Marro. Porte-parole du Comité de soutien à Ingrid Betancourt, Clara Rojas et tous les otages en Colombie (Paris, France) « Nous restons prudents »
Comment appréciez-vous la proposition du président colombien de créer une zone de négociation avec les FARC ? Nous regardons cette proposition avec un bon œil, bien sûr. Une manière de construire quelque chose avec l'espoir de commencer à partir de là des négociations, un dialogue. Mais nous restons prudents aussi : le président Uribe à déjà fait des propositions aux FARC avant de faire des volte-face décevantes. Mais nous gardons espoir. Nous savons par exemple que le président français Nicolas Sarkozy, au premier plan, fera tout ce qu'il faut. Pourquoi cette annonce du président Uribe ? M. Uribe veut peut-être venir avec une nouvelle proposition à la réunion lundi (aujourd'hui) de tous les chefs d'Etat sud-américains à Buenos Aires (à l'occasion de l'investiture de la présidente argentine Cristina Kirchner). Et la pression internationale ? Par ailleurs, la proposition du président Uribe a été rapide et je pense que cela a été causé par la pression de la communauté internationale. Du Canada à l'Italie, de la France à la Colombie la mobilisation est très forte. Les dernières images des otages ont fait prendre conscience à la communauté internationale la réalité des souffrances de ces otages.
