Les nouvelles infrastructures culturelles inaugurées depuis plusieurs mois par le président de la République, lors de ses visites dans la région, se trouvent toujours sans statut régissant leur fonctionnement. Il s'agit du théâtre de verdure à Ténès, du musée régional, du conservatoire de musique et de la bibliothèque de wilaya, à Chlef. Si ces établissements ont pu entamer leurs activités, d'une façon timide d'ailleurs, c'est grâce, nous dit-on, à la « solidarité » de la direction de la Culture et d'autres services locaux. « Même pour acheter des détergents ou changer une ampoule, par exemple, nous devons solliciter l'aide de ces administrations, mais cela ne peut pas durer ainsi car nous avons du personnel à recruter et des dépenses à effectuer pour assurer un fonctionnement normale de nos établissements », nous dira un responsable concerné. On croit savoir que le règlement du problème de statut relève de la compétence des services du ministère de la Culture, mais cela peut-il expliquer tout ce long retard ? Rappelons que lors de la visite sur les lieux du nouveau théâtre de verdure, à Ténès, en mai dernier, le chef de l'Etat avait stigmatisé les lenteurs accusées dans l'exploitation de cette infrastructure qui est restée longtemps fermée après son achèvement. Il avait, en outre, insisté sur la nécessité d'éliminer toutes les entraves pouvant empêcher la mise en service de ces investissements au profit des jeunes de la région.