Conflit Le malaise couvait déjà avant même la tenue de l?assemblée générale élective qui a vu la réélection de M. Bouabdallah à la tête de la Fédération de tennis. C?est aujourd?hui que la Commission nationale du suivi du renouvellement des instances sportives (Cnsris), que préside M. Belbekri, du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), devra rendre son verdict au sujet des recours introduits par M. Benhabilès, président de la Ligue d?Alg,er et candidat aux élections de la FAT portant sur le déroulement de l?AGE. Plusieurs griefs ont été déjà formulés par M. Benhabilès bien avant la tenue de cette assemblée, c?est-à-dire lors de l?assemblée générale ordinaire pour l?adoption des bilans moral et financier. Mais pour revenir à l?AGE, le président de la Ligue d?Alger dénonce ouvertement les incohérences et les dysfonctionnements qui ont entouré le déroulement de l?AGE et qui ont permis la reconduction de M. Bouabdallah qu?il dénonce ouvertement. Le DRS Oran, le club de la Sûreté nationale, qui renferme quatre jeunes joueurs de la sélection nationale, n?a pas été invité ni à l?AGO ni à l?AGE. Il rejoint le club du MB Béjaïa, dont le président s?étonne que son club, le seul qui active au niveau de la wilaya, n?ait pas reçu sa convocation. D?ailleurs, c?est pour le même motif que la fédération de handball a vu son AGE ajournée. Qu?en sera-t-il de celle de tennis ? La réponse de la tutelle, selon M. Benhabilès, est : «Ce n?est pas la même chose !» Donc deux poids, deux mesures. Mais l?argumentaire, voire le réquisitoire, des contestataires, au nombre de 24 ? sur les 56 que compte l?AG ? qui ont soutenu Benhabilès ne s?arrête pas là. A commencer par la composition de cette dernière qui est rejetée et pour cause les critères exigés pour désigner les 25 meilleurs clubs d?Algérie pour faire partie de l?AG sont contradictoires. En effet, d?une part ces critères portent sur des aspects quantitatifs (nombre de licenciés, nombre de joueurs en sélections nationales, nombre de clubs et infrastructures, nombre de titres, nombre d?arbitres internationaux?), et d?autre part, on exige le respect des équilibres régionaux. Or cette démarche est jugée, selon le groupe de Benhabilès, tout à fait contradictoire et qui se trouve à l?origine de plusieurs cas d?aberration. Sur insistance de M. Benhabilès, la FAT a fini par envoyer, après l?AGO, aux ligues et aux clubs la liste des clubs et leur classement sans donner le barème de notation (points attribués). De plus, deux membres de l?ancien bureau fédéral ne devaient pas être présents, car exclus, pour plus de trois absences, conformément à l?article 22 des statuts de la FAT. Mieux (ou pis) encore, six personnes, en l?occurrence les quatre entraîneurs nationaux, le directeur des équipes nationales et le directeur de l?organisation sportive, n?avaient pas le droit de figurer le jour de l?AGO du fait qu?elles n?avaient pas les autorisations de la tutelle et qu?elles ont été refusées par la suite lors de l?AGE. Le Cnsris examinera aujourd?hui le recours enregistré et rendra son verdict. Benhabilès reste d?ailleurs sceptique quant aux attendus de ce verdict, puisque M. Bouabdallah, réélu pour un troisième mandat avec 32 voix sur 56, a déjà procédé aux invitations pour la cérémonie de son intronisation qui se déroulera demain mardi. Toutefois, Benhabilès ne s?avoue pas pour autant vaincu et compte porter l?affaire devant le tribunal administratif tout en promettant des révélations fracassantes sur la gestion du Dr Bouabdallah durant les deux derniers mandats. Le bras de fer ne fait donc que durcir entre les deux hommes en attendant la réaction de la tutelle.