Au marché de la rue des Aurès (ex-la Bastille), les ménagères n'en revenaient pas, hier, de constater que pratiquement tous les fruits et légumes de saison ont pris un ascendant, ne leur laissant aucune marge de manœuvre qui leur permet, comme d'habitude, de faire quelques acrobaties et s'acheter, même en petites quantités, le maximum possible. Pour l'exemple, la pomme de terre, fidèle à elle-même, est cédée à 50 dinars, l'oignon, la carotte et les navets à 30 dinars, la Clémentine et la Thomson de saison entre 60 et 80 dinars et les haricots verts des primeurs, quant à eux, sont vendu au prix excessif de 140 dinars. Pour ce qui est de la viande rouge, très recherchée ces derniers jours par ceux dont les moyens ne leur permettent pas de s'offrir un mouton du sacrifice, elle est mois présente sur les étalages, surtout les abats de l'ovin qui sont en général commandés des jours, voire des semaines à l'avance. Profitant de cette aubaine, les bouchers de la ville se frottent les mains et n'hésitent pas à taxer de nouveaux prix, plus élevés, notamment pour un bon et beau foie. Signalons au passage que les services compétents de l'APC devraient faire un tour du côté du marché sus cité ; ils y constateront certainement ce qui fait la honte d'une ville comme Oran. En effet, dans la matinée de ce dimanche, juste après que la pluie se soit arrêtée, c'est en foulant carrément de la boue que les ménagères ont fait leurs emplettes.