Alors qu'à la faveur de plusieurs interventions, Moussa Touati, président du FNA, s'est largement démarqué de la démarche prônée par le FLN durant et après les élections locales appelant à une révision de la Constitution et invitant le président Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat pour un troisième mandat. Alors qu'à la faveur de plusieurs interventions, Moussa Touati, président du FNA, s'est largement démarqué de la démarche prônée par le FLN durant et après les élections locales appelant à une révision de la Constitution et invitant le président Abdelaziz Bouteflika à se porter candidat pour un troisième mandat. En effet, ses élus à l'APW de Mostaganem viennent de se signaler par l'adoption d'une motion allant dans un sens diamétralement opposé à la ligne de leur premier responsable. Réunie lundi 17 décembre en session extraordinaire, l'APW que domine une coalition FLN-FNA-PT aura adopté à une large majorité une motion dite de politique générale par laquelle les élus appellent à une révision de la Constitution et invitent l'actuel locataire du palais d'El Mouradia à se présenter pour un troisième mandat que l'actuelle Constitution n'autorise pas. C'est d'ailleurs un élu du FNA qui sera appelé à soumettre la motion à l'assemblée de wilaya qui l'adoptera à main levée. Curieusement, ce texte préparé par une commission aura fait l'impasse sur la dénonciation des derniers actes terroristes ayant ciblé le Conseil constitutionnel et un édifice des Nations unies à Alger. Questionné par El Watan sur l'évidente dissonance entre les positions de Moussa Touati – en rapport avec la révision de la Constitution et le troisième mandat pour l'actuel président de la République –, et ses élus locaux, deux membres du FNA, dont le rapporteur de la commission, soutiendront que la motion politique qu'ils venaient d'adopter ne concerne que l'APW. Alors que la coalition commençait à battre sérieusement de l'aile au niveau de la mairie de Mostaganem, l'introduction de cette motion par l'APW pourrait accentuer sérieusement les divergences au sein du FNA, dont les élus peinent apparemment à trouver leurs marques. La désormais troisième force politique du pays, née à la faveur de la dernière consultation électorale du 29 novembre, donne l'image d'un groupement hétéroclite que le prochain congrès devra nécessairement ressouder autour d'une ligne politique sans ambiguïté.