Après un pourvoi en cassation introduit par deux accusés de meurtre avec préméditation et pour lequel ils avaient écopé en l'an 2004 de vingt ans de prison, le tribunal criminel a, après les délibérations qui ont suivi l'audience d'hier, confirmé la même sentence pour les deux mis en cause B. Lahouari et E. Fatima. En dépit de leur rejet de toutes les accusations retenues contre eux, les prévenus et leurs avocats n'ont pu convaincre les jurés de leur innocence. L'affaire qui a eu pour théâtre la localité de Hassiene Etoual a éclaté en octobre 2003, après la découverte d'un cadavre gisant dans une mare de sang devant la porte de sa demeure. La victime était arrivée la veille de France. Les premiers soupçons ont été dirigés alors vers l'épouse et son pseudo compagnon, en l'occurrence B. Lahouari, qui avaient tout nié durant toutes les phases de l'enquête diligentée par la gendarmerie nationale et le magistrat instructeur. Selon les constats effectués par les médecins légistes, la victime a rendu l'âme après une strangulation suivie d'un coup de barre de fer. Les deux enfants de la victime, un jeune garçon de onze ans et sa sœur qui le dépasse d'une année, ont durant leur témoignage qui s'est déroulé en présence de leur grand- mère paternelle, comme le stipule la procédure, déclaré que leur mère et son amant sont les seuls auteurs de ce crime. Les déclarations pleines de contradictions relevées dans les trois procès verbaux d'audition des deux mis en cause devant le juge d'instruction ont eu leur effet sur les jurés qui ont répondu oui à toutes les questions relatives à la culpabilité des prévenus. Le représentant du ministère public avait requis, après un accablant réquisitoire, la perpétuité, peine maximale prévue par le code pénal dans ce cas de figure.