L'opération d'alphabétisation à travers la wilaya semble connaître un vif intérêt et de la part de jeunes analphabètes, de plus en plus nombreux à venir s'inscrire, et de la part des formateurs. C'est dans ce cadre d'ailleurs que pas moins de 190 enseignants parmi lesquels une grande majorité de femmes ont suivi, cinq jours durant, un cycle de formation destiné à unifier les méthodes d'enseignement à destination de personnes (vieux et jeunes) qui vont poursuivre des cours d'alphabétisation dans les centres prévus à cet effet. Le responsable a fait état, en marge du séminaire, de l'inscription de plus de 20 000 candidats entre vieux et jeunes, dont la gent féminine, exclus pour une cause ou pour une autre du système éducatif classique. Les participants à ce séminaire organisé à l'initiative de l'office de Tiaret, qui dépend du ministère de la Santé et de la Population, avaient en plus de leur participation à des ateliers, pu débattre des problèmes inhérents à cette lourde tâche, non sans évoquer certains aléas auparavant rencontrés, avec à l'appui des séquences filmées à même de permettre des évaluations objectives. Le séminaire « réussi », selon les déclarations de M Mustapha Zerhouni, responsable local de l'office, qui avait constaté « l'entrain », va permettre d'autres rencontres à l'échelle des autres daïras, avec à court terme l'un à Dahmouni et l'autre à Sougueur. La même source, dans une déclaration à la presse, dira : « L'engouement des jeunes sur les cours d'alphabétisation, sanctionnés par l'octroi d'un diplôme, va amener l'office à consacrer des heures supplémentaires et des cours adaptés à même de remettre à niveau la connaissance des jeunes ». Entrain Un diplôme qui permettra d'éventuelles inscriptions à partir de la 1ère année moyenne dans les centres d'enseignement à distance ou CNEG. Disposant de peu d'infrastructures, l'office, dira son responsable, va dispenser les cours dans les établissements éducatifs, les centres de jeunes et jusqu'aux mosquées dans des communes ou les nécessités se feront sentir. La situation pour enthousiasmante qu'elle a été, a généré malheureusement une certaine frustration chez beaucoup d'anciens formateurs de niveau terminal, qui avaient déjà prodigué leur savoir aux analphabètes, remplacés par les licenciés. Leur préoccupation reste celle d'associations comme « Iqraa » ou encore « Irchad oua El Islah » qui venaient de réagir en demandant que soit intégrée cette frange de jeunes dans le processus de formation.