Comme l'année précédente, l'année 2007 a été marquée par le débat autour de la révision constitutionnelle et la polémique concernant un troisième mandat pour le président Bouteflika. L'acteur de ce feuilleton politique est incontestablement l'actuel chef du gouvernement et secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem. En effet, depuis l'effacement du premier personnage qui avait fixé la fin de l'année 2006 pour l'organisation d'un référendum sur la révision de la loi fondamentale du pays, en l'occurrence Abdelaziz Bouteflika, son chef du gouvernement a occupé, durant toute l'année, les devants de la scène. En l'absence d'un consensus concernant cette question au sommet de l'Etat, Belkhadem mène en solo la campagne pour l'amendement de la Constitution. L'hésitation est toujours de mise. Mais le secrétaire général de l'ex-parti unique continue son aventure dans l'incertitude. « Le référendum sur la révision constitutionnelle connaîtra un léger report. Il se tiendra durant le premier trimestre de 2007 », affirmait-il mordicus en décembre 2006. Il n'en fut rien. Et à Abdelaziz Belkhadem de chercher un autre justificatif. Il avance alors l'argument « d'un calendrier chargé » à cause de la préparation des élections législatives du 17 mai. Toutefois, justifie-t-il, « le référendum en question aura lieu avant la fin de l'année ». Entre-temps, ses collègues de l'alliance présidentielle, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, et Bouguerra Soltani, président du MSP, continuent d'affirmer que « seul le président de la République est habilité à parler de la révision constitutionnelle ». Pas question donc d'enfler davantage la rumeur. Cependant, celle-ci s'est imposée en juillet, à quelques jours de la clôture de la session de printemps du Parlement. « Le président de la République soumettra le projet de la révision constitutionnelle à l'approbation des deux chambres du Parlement, le 28 juillet 2007 », affirme-t-on. Ladite session a été clôturée et l'énigmatique projet n'a toujours pas vu le jour. Silence radio. Devant ses échecs répétitifs, Abdelaziz Belkhadem décide de recourir à une autre stratégie : exercer un forcing, en actionnant, en parallèle, de nombreuses organisations satellitaires pour prendre à témoin l'opinion nationale et internationale « sur la volonté des Algériens » de maintenir Abdelaziz Bouteflika à la tête du pouvoir. C'était au début du mois de décembre en cours. « Le FLN veut que le chef de l'Etat soit son candidat à la prochaine présidentielle », déclare-t-il lors d'une réunion de l'instance exécutive de son parti, tenue le 4 décembre dernier. Son objectif est de forcer la main à ses « partenaire de l'alliance ». Le plan a échoué et le FLN se retrouve menacé par une nouvelle crise interne. Histoire à suivre en 2008…