Pour ce nouvel an, les achats des fêtes de fin d'année n'ont pas suscité un engouement aussi important que les années précédentes. Cette situation est due aux dépenses très dispendieuses auxquelles le simple citoyen a dû faire face durant les derniers jours. Selon le constat fait sur site à travers les pâtisseries du centre–ville d'Arzew, les magasins ne sont pas aussi fréquentés comme d'habitude en cette période. Certains d'entres eux qui se sont engagés à respecter la réglementation en vigueur, ont affiché des prix plus ou moins abordables, variant entre 400 et 600 DA/ la bûche. Selon les déclarations des propriétaires de ces pâtisseries, la majorité des bûches est préparée sur commande et ce, contrairement aux années précédentes. « La mode de l'étalage des tartes dans les vitrines est dépassée du fait que la plupart des ménagères préfèrent les préparer chez elles afin d'éviter les dépenses. Donc, on s'abstient d'en préparer une grande quantité, de crainte de voir nos gâteaux périr ou qu'on ait du mal à les écouler », déclare un pâtissier. Pour sa part, un citoyen nous précise : « Personnellement, je préfère acheter des cadeaux à mes enfants au lieu d'un gâteau couvert d'une crème au beurre, vendu sous forme d'une bûche avec un prix qui dépasse largement mes capacités financières ». Notons que plusieurs habitants se sont dits indifférents vis-à-vis de cette fête, vu qu'ils ont dû faire face à des dépenses plus importantes en célébrant la fête de l'Aïd El Adha. Ajoutons à cela la fête de Yennayar que les algériens devraient fêter dans la douzaine de jours qui suivent. « Il est vrai que cette fête demeure facultative par rapport aux autres occasions religieuses, mais je la célébrerai quand même pour faire plaisir à ma petite famille ». Ces trois fêtes, à savoir l'Aïd El Adha, la fête de fin d'année et Yennayar, qui se succèdent à des intervalles très courts, posent problème pour les petites bourses. « Les chefs de famille au maigre revenu sont contraints de faire des concessions à leurs enfants, bien que plusieurs d'entre nous ne se permettent pas de supporter les frais supplémentaires, mais on revient toujours à se dire que ces occasions ne reviennent qu'une fois par an », dira un citoyen.