Le procès en appel des Mozabites condamnés suite aux événements de Ghardaïa, qui ont éclaté pendant le Ramadhan, a eu lieu hier. Quelques cadres et militants du FFS, accompagnés du collectif de défense constitué pour la circonstance, se sont rendus sur les lieux en vue de manifester leur solidarité avec les citoyens de cette région qui vit toujours sous surveillance policière. Le verdict final a fait état de quatre relaxes sur les dix-neuf condamnations. Quant aux quinze autres prévenus condamnés à quatre mois de prison ferme lors du premier procès, la justice a revu leur peine : huit mois avec sursis au lieu de quatre mois ferme. Selon Me Noureddine Benissad, cette décision est « un signal fort et un appel à l'apaisement ». Cela démontre, selon lui, la bonne volonté de l'administration d'en finir avec cette affaire et de faire cesser les troubles dans cette région connue pour son calme et sa sérénité. Mais il reste toujours d'autres personnes en prison qui attendent leur jugement. Celles-ci vont passer devant la chambre criminelle. Le docteur Kamel Eddine Fekhar, secrétaire national du mouvement associatif, y figure. Il a été auditionné hier par le juge. Son affaire est en instruction, comme les onze autres détenus pour, pratiquement, les mêmes chefs d'inculpation, à savoir incitation à l'insurrection, attroupement illicite, obstruction de la voie publique et destruction des biens de l'Etat.