Une enquête a été ouverte, récemment, par les services de la police judiciaire sur plusieurs opérations dans le domaine du bâtiment, concernant entre autres les soumissions restreintes, conclues dans l'opacité entre certains entrepreneurs et ex-responsables, dont ceux de la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). De leur côté, les éléments de la gendarmerie nationale mènent, depuis peu, une série d'investigations sur des marchés attribués dans le cadre de l'aménagement urbain, et qui continuent de faire l'objet de critiques et de suspicions quant aux démarches légales devant être respectées lors des différentes étapes accompagnant les projets. Deux élus de l'APW, affirme notre source, sont impliqués dans cette affaire où un ex-responsable de la DUC a été déjà auditionné par les enquêteurs. Des dizaines de projets d'utilité publique, à savoir notamment la réfection des trottoirs, le ravalement de quelques façades des édifices publics, l'installation des caniveaux et la viabilisation de quelques lotissements, continuent de faire couler beaucoup d'encre et de susciter moult interrogations quant à leur qualité et le coût de leur réalisation. Les entreprises chargées de la réalisation des différentes structures du centre universitaire ont été critiquées de manière acerbe par des élus, lors de la dernière session de l'APW, à cause de la qualifié du produit réceptionné qu'ils ont considéré « en deçà des normes requises pour tels édifices ». Approche réfutée, par la même occasion, par des responsables de la DLEP (direction du logement et des équipements) qui iront jusqu'à signaler l'utilisation de vieilles photos, prises sur site et présentées en diaporama par des élus. Suivra une commission d'enquête dépêchée sur les lieux et une interminable polémique où tout le monde se renvoie la balle et crie aux intrigues. Des situations aussi confuses sont fréquentes à Souk Ahras, et le marché du bâtiment et autres restent incontournables dans la mesure où ils font languir plus d'un prétendant et impliquent plusieurs parties. Des observateurs parlent aussi de noms révélateurs de personnes qui seraient à la tête de véritables consortiums locaux. L'implication de quelques élus de premier rang et de certains milieux rend la tâche difficile aux investigateurs à cause de ramifications et d'accointances difficiles à attaquer de manière frontale. Nous nous demandons, d'ailleurs, si la pétition, signée par 15 entrepreneurs de Souk Ahras et parvenue récemment à El Watan, n'est pas une réaction aux comportements de ces mêmes milieux. Il y est surtout question de « vague de déstabilisation qui vise la DLEP » et des institutions qu'ils considèrent « irréprochables et agissant dans la transparence ».