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Corruption, scandales financiers et bureaucratie
L'Algérie entre panne économique et incertitudes politiques
Publié dans El Watan le 02 - 01 - 2008

Faut-il espérer ou s'inquiéter sur ce que nous réserve cette année 2008 qui commence ? Les Algériens lambda ne savent assurément pas trop de quoi sera faite leur Algérie.
Ils éprouveront sans doute, en cette nouvelle année, ce sentiment confus à l'égard de leur pays. Pour avoir trop souffert plus d'une décennie durant, des échecs recommencés, des rêves brisés et des promesses non tenues, il est difficile de soupçonner une once de bonne humeur, une lueur d'espoir…
Pessimisme
Où va donc l'Algérie en cette année 2008 ? Cette formule de feu Mohamed Boudiaf lancée au lendemain de l'indépendance pour décrire la confiscation des idéaux de la Révolution est d'une brûlante actualité. Les années se suivent et se ressemblent avec leurs litanies de souffrances, de privations et de discours souvent creux. Un discours qui ne trouve pas d'oreille attentive parmi le peuple algérien irrémédiablement désillusionné. Le fait est que l'imposture dans la gestion des affaires publiques se soit généralisée à tous les niveaux au point d'être érigée en pratique politique. Un état des lieux qui a tôt fait de saper le moral national plus que jamais en berne. Si sous d'autres latitudes, c'est avec les fleurs, les youyous et les feux d'artifice qu'on accueille le nouvel an, l'Algérien, lui, se tient le ventre… A Dieu ne plaise, semble-t-il implorer, fataliste, à chaque nouvelle année comme pour exorciser ce mauvais sort qui s'acharne sur cette terre à n'en plus finir. Il ne serait pas superfétatoire de souligner cet incroyable paradoxe d'un pays si riche, si beau et si jeune transformé en un panier à crabes où tout va de travers. Si l'on devait sérier les ratages commis durant l'année 2007, on mettrait sans hésiter un zéro pointé sur toute la ligne. Au risque de froisser l'ego « patriotard » des gardiens du temple, l'Algérie ne se porte pas mieux qu'en 2006 et dans tous les domaines. Et un tel bilan ne prête pas forcément à l'optimisme pour l'année qui commence. Au plan économique, la corruption, ce serpent de mer qui gangrène toutes les sphères, aura prospéré dangereusement au point de dissuader les plus téméraires des investisseurs étrangers. Sur ce point, l'Algérie aura réussi le tristement célèbre record d'être l'un des pays les plus corrompus au monde. Socialement, l'Algérien moyen est réduit à fourrer son nez dans la poubelle, après les heures de travail, pour y tirer quelques « restes » afin de nourrir ses enfants. Culturellement, « Algérie capitale de la culture arabe » aura été cet arbre qui a tenté de cacher un immense désert dans un pays qui ne dispose que de quatre salles de cinéma. Pire encore, cette manifestation, qui a englouti un budget pouvant au moins financer la connexion de nos APC au réseau internet, est l'objet de gros soupçons sur l'usage qui a été fait de cet argent. Passons sur les feuilletons de mauvais goût des scandales de détournements à répétition dont le dernier en date signalé à Air Algérie devrait sûrement connaître des rebondissements en 2008. Sur le terrain politique, l'année qui commence risque d'être rythmée par le festival théâtral de la « Moubayâa » pour une « oûhda thalitha » (troisième mandat). Il est en effet à craindre que 2008 ne soit une année sabbatique qu'on sacrifierait sur l'autel d'une révision de la Constitution qui permettrait au maître de ces nombreux ouvrages en souffrance depuis dix ans de bénéficier d'une rallonge… C'est dire que le commun des Algériens n'attend pas grand-chose de cette nouvelle année tant la symphonie politique semble bien réglée par le maestro Belkhadem et n'attend que le chef d'orchestre Bouteflika pour donner le tempo. La rupture et la bonne gouvernance, ces moteurs de la démocratie, sonnent encore comme des barbarismes dans l'univers politique algérien. Et ce ne sera sans doute pas à la veille d'une élection présidentielle dont la campagne a commencé en… 2004 que ce pouvoir va se résigner à travailler pour le peuple et non plus contre lui. Pour cause, on entend déjà les tambours de la « oûhda thalitha », alors que les larmes des familles des victimes des derniers attentats n'ont pas encore séché. Et dans l'intermède, ce pouvoir et tous ses thuriféraires, décidément très ingénieux, braquent les regards sur Al Jazeera pour en faire une préoccupation populaire. Au final, on nous sert « Alhan wa chabab » (la star academy nationale) pour amuser la galerie… Mais lancinante est la question : où va l'Algérie en cette année ?


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