La pratique sportive de proximité est sans doute la méthode la plus salutaire pour se défouler après une journée harassante de labeur, que ce soit sur le plan physique ou intellectuel. Cette remarque reste valable en ces temps où la rue et le café du coin sont devenus les lieux de prédilection pour les rencontres. Certes, les pouvoirs publics ont opté pour la réalisation d'un certain nombre de terrains combinés de sports dans les quartiers populaires et dans les autres communes de la wilaya, afin d'alléger un tant soit peu cet état d'indolence. Un terrain combiné englobe plusieurs disciplines sportives sur une même surface où l'on trouve à la fois le hand-ball, le basket-ball, le volley-ball et parfois même le tennis. Mais la pratique convenable nécessite des équipements (ballons, tenues) ainsi que la présence d'un arbitre pour appliquer la règle du jeu et arrêter les dépassements éventuels. Mais au fait, où sont passés les animateurs formés pour ce travail ? Dans la réalité, on ne pratique que le football sur ces aires de jeu et d'une façon désorganisée car du matin au soir des adolescents occupent les lieux et même les plus petits quand ils ne sont pas chassés par les plus forts qu'eux. Auquel cas, ne supportant pas l'affront, ces derniers se livrent à un autre sport qu'ils confectionnent bien : La destruction. Ni la clôture, ni même le béton qui recouvre le sol ne sont épargnés. Face à ce rythme de dégradation des structures sportives, il est grand temps pour les responsables en charge du secteur du sport, les élus de la commune et les représentants des quartiers de se concerter et de réagir pour la préservation et l'utilisation rationnelle de ces installations qui ont quand même coûté des sommes colossales à la collectivité.