Certains parmi les occupants de ces centaines de masures craignent, cependant, qu'ils ne soient pas tous relogés, eu égard aux critères exigés et que tous ne remplissent pas. Selon des sources proches de la Daïra de Aïn El Turc, les bidonvilles qui ont proliféré au niveau de la corniche oranaise seront entièrement éradiqués au plus tard dans les trois années à venir, au fur et à mesure que leurs habitants sont relogés dans les appartements en construction. La résorption de l'habitat précaire est un objectif qui s'inscrit, affirme-t-on, parmi les priorités dans le programme de la Daïra. Une opération qui n'est que l'application des instructions du président de la République, souligne-t-on. Certains parmi les occupants de ces centaines de masures craignent, cependant, qu'ils ne soient pas tous relogés, eu égard aux critères exigés et que tous ne remplissent pas. Les centaines de constructions illicites ont, en effet, poussé comme des champignons dans toutes les communes de la corniche, mais surtout au niveau de Aïn El Turck. Conditions de vie lamentables Leur nombre s'est multiplié durant la décennie noire. Plusieurs dizaines de familles de différentes régions du pays ont fui le terrorisme pour se réfugier à la périphérie de l'agglomération, en quête de sécurité. Un phénomène qui, du reste, n'est pas exclusif à la Daïra de Aïn El Turc. Le bonheur d'avoir échappé aux incursions terroristes leur a fait admettre les conditions de vie lamentables dans lesquelles ils se trouvaient. Mais, malgré le retour au calme, de très nombreuses familles refusent de regagner leurs douars d'origine. Pis encore, beaucoup d'autres étaient venues s'installer dans des taudis, à proximité de la ville, sans être poussées par la peur des groupes armés. Certains ont squatté des centres de vacances à Cap Falcon, à La Madrague, etc., d'où il est difficile de les déloger. Rivés dans leurs masures, les occupants estiment être en droit d'être relogés et ont même écrit, dernièrement, une lettre ouverte au président de la République pour se plaindre des « irrégularités constatées dans la distribution des 450 logements, opérée depuis 2003. » Ils ont demandé l'ouverture d'une enquête et s'interrogent sur les motifs qui empêchent la distribution d'une vingtaine de logements réceptionnés.