Annaba vit au rythme des saisons qui lui sont propres. Les urnes archivées, on essaie, vaille que vaille, de parer au plus pressé pour donner l'impression de faire dans la nouveauté. Les présidents d'APC, issus du scrutin du 29 novembre 2007, ne font pas l'exception. Question amplement « marchandée » par les candidats durant la campagne électorale, la prise en charge du quotidien du citoyen est maintenant reléguée au second plan. Avec un cœur « intra-muros », richement doté grâce à son Cour de la Révolution et ses quartiers résidentiels, le chef-lieu de wilaya semble être l'arbre qui cache la forêt. Mais ce n'est là qu'une apparence, puisque même dans ses sites, placés sous les feux de la rampe, il y a comme une situation de laisser-aller. Celui-ci est matérialisé par l'absence de maintenance de l'éclairage public, les routes, les fuites d'eaux usées et potable, de l'entretien de la voirie et l'enlèvement des ordures ménagères qui jonchent, nuit et jour, les rues et boulevards tels le passage Bonici et en face du lycée technique, en plein centre-ville. La périphérie, quant à elle, reste mitée. Sale et nauséabonde, elle est atteinte d'un misérabilisme chronique. La wilaya de Annaba explose avec sa délinquance, ses fléaux sociaux, ses cas de divorce en hausse, ses enfants abandonnés, son secteur touristique sans prise en charge, ses caniveaux et conduites d'eaux usées obstrués, ses moustiques, et surtout son chômage. D' El Bouni à Aïn Berda, et de Berrahal à Annaba, en passant par Chétaïbi, Seraïdi, El Eulma, Chorfa et El Hadjar, les élus vont-ils enfin passer à l'offensive ?