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En quête d'un consensus
Conférence sur l'Irak À Charm El Cheikh(Égypte)
Publié dans El Watan le 23 - 11 - 2004

La conférence internationale sur l'Irak réunie depuis hier à Charm El Cheïkh (Egypte) a pour objectif de « rétablir un consensus » international, près de deux ans après l'invasion de l'Irak par une coalition internationale mise sur pied et conduite par les Etats-Unis.
C'était en mars 2003. Depuis cette date, tout a été dit sur cette guerre entre autres qu'elle était injuste et illégale au regard de l'action unilatérale des Etats-Unis, de l'absence de tout prétexte en supposant que les Etats-Unis puissent en invoquer un pour pouvoir prétendre au rôle de défenseur de la paix et de la sécurité internationale. Ce qui n'est pas le cas, car même les raisons très discutables invoquées par l'Administration américaine pour attaquer ce pays, et en l'espèce les accusations de possession des ADM (armes de destruction massive), se sont avérées infondées, voire un grossier mensonge. Que reste-t-il donc à dire de ce dossier si ce n'est sa face cachée qu'il ne revient pas au sommet de Charm El Cheïkh de traiter. Et pour cause, les Américains n'ont rien laissé au hasard, et c'est encore une fois cette règle du consensus qui prévaut. Et l'on sait comment se crée un consensus. Celui-ci vient de franchir un nouveau palier avec la décision cette fois officielle du Club de Paris d'effacer l'essentiel de la dette extérieure de l'Irak. Un accord a été conclu dimanche pour effacer 80% des quarante milliards de dollars de la dette irakienne. Un cas unique dans les milieux financiers qu'il n'a pas été facile d'obtenir. L'accord sur le chiffre de 80% était souhaité par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne qui, partisans d'un geste fort, suggéraient une réduction de 95%. Mais la Russie, la France et l'Allemagne, qui sont derrière le Japon les plus importants créditeurs de l'Irak au sein du Club, s'étaient prononcées pour une réduction de seulement 50%. Mais toujours est-il qu'il est bien réel et qu'il prouve à lui tout seul la force de persuasion des Etats-Unis. « L'objectif de cette conférence est clairement de rétablir un consensus international sur l'Irak autour de la résolution 1546 du Conseil de sécurité et d'adresser un message encourageant aux Irakiens, en leur montrant le chemin » d'une sortie de crise, a simplement affirmé un diplomate européen. Ce qui ne veut strictement rien dire, parce que le principe de la guerre demeure très discutable, et l'ONU refuse de conférer la moindre légitimité à cette décision prise en dehors de son cadre. La résolution 1546 prévoit le réexamen du mandat de la coalition dirigée par les Etats-Unis appelée Force multinationale (FMN) à la demande du gouvernement intérimaire irakien. La conférence de Charm El Cheïkh, qui s'achèvera aujourd'hui, réunit l'Irak, ses voisins (Syrie, Koweït, Iran, Arabie Saoudite, Jordanie, Turquie), les pays industrialisés du G8 et la Chine. Elle rassemblera aussi l'Onu, l'Organisation de la conférence islamique (OCI), la Ligue arabe et la « troïka » arabe sur l'Irak, formée par la Tunisie, Bahreïn, et l'Algérie, qui doit accueillir le prochain sommet arabe en 2005. L'Egypte y participera en tant que pays hôte et puissance concernée par la situation dans la région. A la veille de la conférence de Charm El Cheïkh, la date des élections générales irakiennes a été fixée au 30 janvier 2005, alors que les poches de résistance restaient actives à Falloujah et un peu partout en Irak, rendant incertaine la tenue de cette consultation. Le porte-parole de la commission électorale chargée de préparer les élections générales en Irak a annoncé dimanche qu'elles se tiendront le 30 janvier 2005, alors que le pays reste le théâtre de violences meurtrières. « Les élections doivent désigner une Assemblée nationale (transitoire), un Parlement autonome pour le Kurdistan irakien (Parlement créé en 1992 dans cette région qui échappait au contrôle de l'ancien régime) et des conseils provinciaux », a indiqué à Beyrouth, Farid Ayar. A vrai dire, ce seront les premières élections pluralistes dans l'histoire de ce pays, marqué par des décennies de règne du parti unique, le Baâth. La commission électorale a déjà autorisé 126 listes, dont 44 listes individuelles, sur un total de 198 qui ont été présentées pour participer à ces premières élections multipartites depuis 46 ans. Mais dans ce pays, les mauvaises nouvelles, en tout cas ce que les Américains et leurs alliés irakiens considèrent comme telles, ne manquent pas non plus. A Falloujah, près de deux semaines après le début de l'attaque américaine contre la résistance irakienne, les troupes américaines et les forces gouvernementales irakiennes se heurtent toujours à quelques poches de résistance, et le décor y est apocalyptique. La ville, privée d'eau et d'électricté, offre désormais un spectacle de désolation. Au milieu des immeubles détruits, des corps et des bombes qui n'ont pas explosé jonchent les rues. « Le vrai problème, c'est celui du retour des civils dans la ville, et pour le moment le retour n'est pas préconisé », a déclaré un porte-parole de l'armée américaine, Francis Piccoli. Un officier des marines a indiqué que 50% des immeubles devraient être démolis.Par ailleurs, de violents accrochages ont opposé dimanche matin des résistants à des forces américaines et irakiennes dans la ville de Latifiyah au sud de Baghdad, près de laquelle 30 corps ont été découverts. Et encore à Ramadi, à 100 km à l'ouest de Baghdad, à Baïji et à Mossoul (Nord) où les troupes américaines et irakiennes sont toujours harcelées. A quoi servira alors la conférence de Charm El Cheïkh, si ce n'est de traiter d'un après-guerre qu'il devient difficile d'envisager tant du point de la reconstruction, à supposer que celle-ci puisse commencer, mais sans évoquer l'avenir de ce pays et ses relations avec les Etats-Unis.

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