Soixante-dix vieilles bâtisses doivent être démolies en raison du danger qu'elles présentent sur la vie des citoyens, selon une étude technique sur le vieux bâti dans la capitale, menée par la direction de l'habitat de la wilaya d'Alger. L'étude entamée en septembre 2006 par les bureaux du contrôle technique de la wilaya d'Alger, dont les résultats seront publiés au mois de février prochain, a touché à ce jour sept communes sur les treize concernées, a précisé hier, à l'APS, Mohamed Ismaïl, directeur de l'habitat de la wilaya d'Alger. L'étude a porté sur « tous les vieux immeubles et bâtisses dans plusieurs quartiers de la capitale, dont El Harrach, El Mouradia, Hussein Dey, El Madania, Belouizdad, Alger-Centre, Sidi M'hamed, Bab El Oued, La Casbah, Bologhine, Raïs Hamidou et Oued Qoreich ». Concernant le report de la publication des résultats de l'étude jusqu'au mois de février, M. Ismaïl a précisé que l'étude devait couvrir 10 800 bâtisses dans les 13 communes concernées qui comptent 22 000 bâtisses, privées pour la plupart. Cette étude vise, selon le directeur de l'habitat, la rénovation du tissu urbain, à travers la classification des bâtisses vétustes pour distinguer entre celles menaçant ruine et celles nécessitant des travaux de rénovation, outre la classification des monuments historiques. Après le séisme de 2003, a indiqué M. Ismaïl, les autorités locales ont procédé à la démolition de 560 bâtisses menaçant ruine à Alger et à la récupération de plus de 15 hectares de terres destinées à la réalisation de différents projets de développement. Il a relevé dans ce contexte que certains terrains privés n'ont pu être récupérés, appelant les autorités concernées à mettre en place un « arsenal juridique » facilitant la récupération de terrains pour le lancement de projets de développement.