Dans le cadre de la préservation du vieux bâti, et notamment le contrôle des immeubles plus au moins anciens et qui sont toujours occupés, la wilaya d'Alger a prévu de soumettre pas moins de 10 800 bâtiments à une opération d'étude technique, c'est du moins ce qu'a déclaré lundi le directeur du logement de la wilaya d'Alger, M. Mohamed Smaïn.Cette étude technique permettra de définir l'état de ces bâtisses et leur résistance aux différents changements, notamment l'aléa temps. M. Smaïn a, en effet, précisé, en marge des portes ouvertes sur le secteur de l'habitat, organisées ce lundi à Alger, que "les résultats de cette étude entamée en septembre 2006 par les bureaux d'études et de contrôle technique de la wilaya, seront connus vers la fin du mois en cours". Cette étude englobe, selon le même responsable, toutes les vieilles bâtisses et les vieux immeubles datant du 17ème et du 18ème siècle implantés dans plusieurs quartiers de la capitale dont El-Harrach, Mohamed-Belouizdad, Hussein Dey, Sidi M'hamed, El Mouradia, Bologhine, Alger-Centre, Raïs Hamidou, la Casbah et Bab El-Oued. Toutefois, selon M. Smaïn "l'objectif de cette étude consiste en la classification des vieilles bâtisses et immeubles et de déterminer ceux qui sont à démolir ou à réhabiliter, et le genre de travaux à entreprendre pour les bâtiments ayant une valeur historique", a-t-il expliqué. A noter dans ce contexte, que la capitale compte plus de 25 000 habitations vétustes, un chiffre qui date d'avant le séisme 2003. Cela dit, la politique de réhabilitation du vieux bâti en Algérie consacre la priorité aux bâtiments stratégiques, une mission confiée aux spécialistes et aux professionnels du secteur de l'habitat, de l'urbanisme et du génie parasismique. La réhabilitation du vieux bâti dans son ensemble demande beaucoup de moyens et de temps, seuls les bâtiments stratégiques seront réhabilités en premier lieu. Pour cela quelque 206 entreprises de bâtiments ainsi que 46 bureaux d'études ont été retenus pour procéder à la réhabilitation des bâtisses touchées. Il faut savoir que le vieux bâti pourrait être réhabilité avec des moyens simples de confortement, mais il ne sera jamais reconstruit selon des normes parasismiques.
