L'ancien arbitre international et président en exercice de l'Association nationale des arbitres, Abderrahmane Bergui, revient aux affaires de l'arbitrage. Sollicité par le président de la FAF, Hamid Haddadj, il a accepté d'apporter sa contribution jusqu'à la fin de saison qui coïncide avec la fin de son mandat (juin 2008), à la tête de l'association des arbitres. Sollicité pour en savoir un peu plus sur ses missions, Abderrahmane Bergui a bien voulu répondre à nos questions. On vous annonce aux côtés de Medjiba (président de la DTNA)… Effectivement , le président de la FAF, Hamid Haddadj, m'a sollicité pour apporter ma contribution à l'amélioration de la situation de l'arbitrage, et j'ai répondu favorablement. On ne peut pas rester indifférent devant l'étape difficile que traverse l'arbitrage. Les arbitres sont malmenés, humiliés… Nous sommes tous interpellés pour mettre un terme à cette déplorable situation. On doit protéger les arbitres, les aider à surmonter cette dure épreuve. Quel regard portez-vous sur l'arbitrage ? Nous sommes en présence de deux situations aussi paradoxales qu'étranges. Lorsqu'ils officient à l'étranger, nos arbitres sont bien notés et très appréciés. Par contre, sur nos terrains, ils perdent cette verve, dans la mesure où ils n'évoluent pas sur leur vraie valeur, en raison de l'environnement hostile qu'ils affrontent chaque week-end, les influences et les menaces qu'ils subissent. Ajoutez à cela le manque de sécurité et de protection qu'ils ont toujours dénoncé, sans que cela ne change quoi que ce soit à la regrettable situation qui prévaut toujours. Je dénonce le comportement néfaste et négatif de certains dirigeants qui ne se sont jamais inquiétés après leurs déclarations incendiaires et diffamatoires. Tout cela doit cesser ! Quels enseignements tirez-vous du dernier séminaire des arbitres ? J'ai noté une prise de conscience que je qualifie de salutaire de leur part. Etaient présents des arbitres internationaux, fédéraux et interligues, c'est-à-dire tous ceux qui officient des rencontres de nationale Une, superdivision et interrégions. Ils ont décidé de relancer l'Association nationale des arbitres pour faire face à ce climat de suspicion entretenu et orchestré par certains dirigeants, dans le seul but d'influencer les arbitres avec tous les conséquences qui en découlent. Comment comptez-vous agir pour contrer ces dirigeants ? Il y aura rapidement des actions concrètes. Lorsqu'un arbitre est victime d'une agression corporelle, la rencontre sera automatiquement arrêtée. Elle sera suivie d'un dépôt de plainte dans les heures qui suivent l'incident. La même procédure sera appliquée à chaque fois qu'il y aura une déclaration portant atteinte à l'intégrité de l'arbitre. Quelles mesures compte prendre l'association ? Une réunion est prévue dans les prochains jours avec le président de la FAF pour lui remettre notre programme d'actions qui s'étalera jusqu'à la fin de saison. Les grandes lignes seront dévoilées après son approbation par le Bureau fédéral. Avant de conclure, je félicite au nom des arbitres, nos trois referes, Benouza, Haïmoudi et Djezzar, que la CAF a retenus pour arbitrer des rencontres à la CAN 2008.