L'été dernier, à deux semaines du début du championnat, le CSC peinait encore à élire un président. Personne ne voulait présider aux destinées d'un club endetté de 8 milliards de centimes. Nacer Bouhlassa décide alors de se jeter dans la fosse aux lions en endossant une responsabilité de laquelle tout le monde se dérobait. A cette époque, il était question de sauver la saison du club et de lui éviter une chute dans les abîmes. Le constat aujourd'hui est plus qu'optimiste, puisque le CSC s'est placé à l'issue de la phase aller à la 8e position, à six points du leader. Mehimdet qui avait mené le club avec beaucoup de sang-froid, n'a pu endurer la pression des supporters clubistes très exigeants et peu regardants sur les réelles potentialités de leur team. Mehimdet jettera donc l'éponge, cédant la place à Slimani, qui a eu à driver l'équipe, il y a trois ans de cela. Le président Bouhlassa regrettera ce départ et il dira à ce sujet : « Mehimdet a fait un excellent boulot dans des conditions lamentables et on ne peut qu'être reconnaissant envers lui. Cependant, il a choisi de partir et je ne peux que respecter son choix. » Le bilan de l'ex-entraîneur des Sanafir est fort éloquent puisqu'il réalisa des miracles avec une équipe montée en quinze jours. Il laissera à son successeur la meilleure défense de la superdivision, mais surtout un capital points suffisant pour entamer la phase retour dans les meilleures dispositions qui cadrent avec l'objectif assigné et qui reste l'accession. Le président du club nous dira : « Il est clair que l'objectif de toujours a été l'accession. Nous avons mis les moyens pour ça et le renforcement opéré lors de ce mercato reflète notre volonté d'atteindre cet objectif. Par ailleurs, je pense que tout ne sera que bénéfice pour nous, du moment que l'on nous prédisait une année catastrophique. Au début, on ne pensait qu'à sauver la saison, mais nous sommes prêts aussi à saisir notre chance si l'accession venait à s'offrir à nous. » Bouhlassa, qui est en fait à la tête d'un directoire, n'en fait pas un complexe : « Président élu, mal élu ou non élu, je ne me prends pas la tête avec ces histoires. Ceux qui ont mieux à proposer n'ont qu'à se manifester, nous leur céderons allègrement la place. »