Depuis plusieurs jours, les activités de la société Arcelor Mittal El Hadjar, propriété du groupe indien de même nom et leader mondial de la sidérurgie, sont perturbées. Annaba : De notre bureau Affirmant être des chômeurs habitant la commune limitrophe de Sidi Amar, des jeunes ont assiégé le portail principal du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Pour justifier leur mouvement, ils ont avancé l'argument de leur priorité au recrutement, et ce, quel que soit le profil de chacun des protestataires présents. Se limitant durant les précédents jours à une présence symbolique en nombre devant le portail principal d'entrée de l'usine, ils ont passé hier la vitesse supérieure. Tôt le matin de ce mercredi, ils ont pris possession du portail d'entrée et de ses alentours pour interdire l'accès au complexe des travailleurs et des cadres. Confrontée à cette situation qu'elle a estimé lui être préjudiciable, la direction générale de la société a saisi lundi la justice via son procureur près le tribunal d'El Hadjar qui a ordonné l'évacuation des lieux. « Par la force si nécessaire contre quiconque qui fait obstruction à l'application de la loi », aurait-il souligné sur son ordonnance. Hier en début d'après-midi, des participants au mouvement de protestation devant le portail du complexe ont disparu dès l'arrivée sur le site des éléments de la CIR de la Gendarmerie nationale. Pour nombre de travailleurs et de cadres de l'entreprise, le mouvement de protestation ne peut être interprété que comme une tentative de déstabiliser l'entreprise après l'accord signé il y a quelques jours entre le syndicat et la direction d'Arcelor Mittal.