Ae festival du film amazigh qui devient, aux dires des initiés, mature, se met à quelques heures de la clôture à l'heure des pronostics. La succession de Mohamed Targui qui a décroché l'année dernière l'Olivier d'or avec une fiction Ad-bin Tafrat, est plus que jamais d'actualité. Les spéculations et les avis des observateurs vont à ce sujet bon train. Interrogé sur la question, un organisateur qui met en exergue la réussite de l'événement ayant drainé la foule, dit en substance : « Tous les films projetés ont suscité l'intérêt d'un public avide d'œuvres cinématographiques d'un certain niveau. La qualité des productions réalisées par des professionnels ne facilite pas la tâche ni au jury ni aux observateurs de départager aussi facilement les films en compétition. » Même s'ils sont du même avis, des critiques, des hommes et femmes de cinéma, estiment que des produits comme La maison jaune, de Amor Hakkar, Mimezrane de Ali Mouzaoui, Arezki l'indigène, des longs métrages réalisés dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe, sont bien partis pour décrocher le grand sésame. La distinction d'un des trois films marocains n'est pas à écarter. Dans le registre des documentaires, l'œuvre H'nifa, le portrait d'une diva de la chanson kabyle, retient l'attention des uns et des autres. Tout comme ça tourne à Alger, de Aggar Salim, et Syfax, de Mokrane Aït Saâda. Dégageant une certaine sobriété et une forte expression intérieure, Amor-Hakkar (La maison jaune), Aït Belkacem (Arezki l'indigène), Ourdia ould Taleb et Hamza Iguer (Mimerzane) et Céline Mauge, sont, à l'instar d'autres acteurs, partants pour l'Olivier d'or devant consacrer les meilleures interprétations masculines et féminines. Notons par ailleurs que la journée d'hier a été marquée par un important programme suisse. Les cinéphiles ont été, à cet effet, conviés aux projections des œuvres de Nacer Bakhti Aux frontières de la nuit, Vincent Pluss, On dirait le sud et Dominique Othenin Girard qui raconte le parcours du fondateur de la Croix-Rouge, Henri Dunant, ayant faut-il le rappeler, vécu durant un certain temps à Aïn Arnat, localité située à 7 km de… Sétif où a été d'ailleurs tournée un partie du film précité. « La participation suisse s'articule autour de deux axes. Le premier consiste à donner un panorama sur le cinéma helvétique, en mettant notamment l'accent sur la jeunesse et les Suisses d'origine étrangère. La prise en charge des ateliers de formation au métier du cinéma est la vocation du deuxième axe. Ce volet est confié à des professionnels, assurant la formation des jeunes Algériens, appelés à réaliser au cours du présent stage 5 courts métrages », dira Tahar Houchi, le fondateur du festival du film oriental de Genève, l'autre partenaire du festival amazigh. Notre interlocuteur précisera que l'acteur Jean Luc Bideau et l'autre ami de l'Algérie, André Gazut, le célèbre réalisateur de Pacification en Algérie ont, à l'instar des 13 autres Helvétiques fait le déplacement…