Plus de 120 meurtres ont été commis aux Etats-Unis impliquant d'anciens combattants en Irak et en Afghanistan après leur retour du front, selon une enquête effectuée par le New York Times et publiée hier dans son édition en ligne. L'enquête a montré une augmentation de 89% du nombre d'homicides commis par des militaires en activité ou venant juste de quitter l'armée lors des six années ayant suivi l'intervention en Afghanistan en 2001, passant de 184 à 349 en 2007, a indiqué le quotidien. Pour réaliser son enquête, le New York Times a épluché les informations de presse locales, les rapports de police, les comptes rendus d'audience, les dossiers militaires ainsi que des interviews des personnes incriminées, de leurs avocats, de leurs proches et des familles des victimes. L'enquête n'a toutefois sans doute permis de ne découvrir qu'un nombre restreint de cas d'homicides, nombre d'entre eux, surtout dans les grandes villes et sur les bases militaires, n'étant jamais rendus public, fait valoir le journal. Près des trois quarts des meurtres recensés impliquent d'anciens combattants d'Irak et d'Afghanistan, dont plus des deux-tiers étaient encore sous les drapeaux lors des faits, ajoute le journal qui précise que plus de la moitié ont été commis avec des armes à feu. Dans 25 cas, selon le journal, les militaires ou anciens militaires ont été accusés après des accidents de voiture provoqués par une conduite suicidaire ou en état d'ivresse. Un tiers des victimes, indique encore le New York Times, était des familiers, épouses, petites amies ou enfants notamment, tandis qu'un quart était d'autres militaires, souligne encore le journal qui cite le cas d'un soldat battu, puis brûlé par les membres de son unité, une journée après leur retour d'Irak.