L'AADL n'en finit pas de courroucer ses clients en excellant dans un laxisme, qui va jusqu'à causer des drames. C'est une famille constantinoise, logée au 14e étage d'un immeuble des logements en location-vente, situés à Ali Mendjeli, qui vient de payer chèrement les frais de l'inconséquence du programme. La locataire, arrivée à terme d'une grossesse normale, a dû, en effet, accoucher chez elle, mardi aux environs de midi, après avoir renoncé à descendre les escaliers, l'ascenseur étant en panne depuis belle lurette. L'intervention des voisins et l'arrivée du mari, médecin de son état, n'ont pas suffi, hélas, à sauver le bébé, décédé dans les heures qui ont suivi, faute d'avoir eu les soins nécessaires à temps. L'enterrement, hier, du nouveau-né a été pour les habitants du quartier, désormais conscients des risques extrêmes auxquels ils seraient exposés dans de telles situations, l'occasion d'exprimer leur ras-le-bol. Un coup de gueule légitime face à l'insouciance de l'AADL et son silence devant les nombreuses doléances, exprimées par les résidents, au sujet des insuffisances qui gâtent la qualité des services, clairement énoncés pourtant dans les contrats de vente. L'ascenseur en panne fait, d'ailleurs, et depuis plusieurs mois, l'objet d'un litige qui oppose les deux parties devant la justice. Par ailleurs, le mari de la victime nous a affirmé hier que la famille compte porter plainte contre l'AADL-Constantine pour avoir manqué à ses responsabilités et provoqué mort d'homme.