Les opérateurs arabes investiront dans divers secteurs dont l'aluminium, la sidérurgie, les matériaux de construction (ciment), la santé, le tourisme et l'hôtellerie. Ils confirment ainsi leur position de deuxième investisseur hors hydrocarbures en Algérie. Les deux prochaines années s'annoncent prolifiques en investissements arabes. Plusieurs projets pour un montant de 19 milliards de dollars sont attendus en 2008 et 2009. Cette annonce a été faite par Djamel Zeriguine, chef de division à l'ANDI chargé de la promotion des investissements directs étrangers (IDE), lors d'une intervention qu'il a faite au premier jour des travaux de la troisième édition du Forum arabe sur l'investissement qui se tient à l'hôtel Sheraton (Alger) et qui prendra fin aujourd'hui. Plus de 90% de ces projets ont d'ores et déjà reçu les autorisations nécessaires et certains sont même en cours de réalisation, a-t-il ajouté. Les opérateurs arabes investiront dans divers secteurs, dont l'aluminium, la sidérurgie, les matériaux de construction (ciment), la santé, le tourisme et l'hôtellerie. Ils confirment ainsi leur position de deuxième investisseur hors hydrocarbures en Algérie. M. Zeriguine indiquera qu'entre 2001 et 2007, les investissements arabes ont atteint les 7 milliards de dollars. M. Bendjaber, président de la Chambre algérienne d'industrie et du commerce (Caci), estime, cependant, que l'apport des entrepreneurs arabes est insuffisant eu égard au potentiel qui existe en Algérie. « Personne ne nie, si l'on tient compte des bons résultats réalisés par nos frères arabes, que ce forum a été parmi les rencontres qui ont contribué à la concrétisation d'importants projets (…), mais ce qui n'a pas été réalisé est plus considérable que ce qui a été concrétisé », a-t-il souligné dans son allocution d'ouverture. « L'agriculture, l'agroalimentaire, le tourisme, la pétrochimie, l'industrie pharmaceutique et les mines sont autant de secteurs où il y a un gisement d'opportunités tout en offrant d'autres débouchés dans des domaines connexes tels que le bâtiment, les transports et les services en tous genres », a-t-il ajouté. Il a assuré l'assistance composée de centaines de représentants d'entreprises et d'institutions arabes de la volonté du gouvernement algérien de trouver des solutions aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés les investisseurs. Il en est ainsi de la question récurrente du foncier qui, a-t-il rappelé, sera prise en charge par une agence de régulation opérant sous la tutelle du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Le président de l'Union des chambres du commerce, de l'industrie et de l'agriculture des pays arabes, Adnan Kassar, a affirmé, de son côté, que l'Algérie gagnerait à faire plus d'efforts pour faire la promotion de l'économie algérienne, souvent méconnue chez les opérateurs arabes. Cet homme d'affaires libanais connaît bien le marché algérien pour y avoir créé une filiale de sa banque, Fransabank. Il faut dire que l'aspect communicationnel enregistre un grand déficit en matière de promotion des investissements en Algérie.