Le trafic de stupéfiants et de psychotropes n'est plus l'apanage des grands centres urbains, car le fléau se propage de plus en plus en milieu rural », a rappelé Tahar Moralent, commandant du groupement de la gendarmerie nationale lors de la conférence de presse, organisée jeudi dernier au siège de l'institution. « La wilaya de Mila, poursuit-il, demeure, certes, à l'abri du crime organisé, et la criminalité reste dans des proportions stationnaires, comparativement à l'année 2006 ». Les statistiques globales, éventées en la matière, font état du traitement, en 2007, de 99 crimes (-32), 1 587 délits (+96) et 825 contraventions (-126) par rapport à 2006. Au titre de la lutte contre les crimes de droit commun, les délits contre les personnes et les biens, avec respectivement 53,74% et 37,72%, occupent le haut du pavé. Quant au chapitre des atteintes contre les personnes, 477 affaires (sur un total de 906 traitées), représentant 52,65%, ont trait aux coups et blessures volontaires. S'agissant des atteintes aux biens d'autrui, 200 affaires sur un total de 636, soit 31,45%, concernent des vols. Le trafic et la consommation de drogue et stupéfiants ont connu un léger fléchissement avec, au compteur de l'exercice 2007, 39 affaires élucidées, contre 104 en 2006, l'arrestation de 97 individus et la saisie de 123,85 g de kif et 1 1825 comprimés de psychotropes. « Au-delà de la lutte, sans merci, que nous livrons aux dealers et trafiquants de tout acabit, il y a lieu de souligner que le travail de proximité, entrepris en partenariat avec la DJS et l'éducation, privilégiant la sensibilisation de la population scolaire, a nettement contribué au recul du fléau », a argumenté T. Moralent. Sur les 2 083 personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre la criminalité, 387 ont été placées sous mandat de dépôt, et 1 696 ont été mises en liberté provisoire. Face à la tragédie et la récurrence des accidents de la route, le conférencier a martelé que ses unités « en feront leur cheval de bataille et déploieront toutes les mesures répressives afin d'endiguer ce mal ».