Si la sécurité urbaine demeure le foyer de foisonnement d'actes de banditisme et d'agression, notamment dans les grands centres urbains, celle semi-urbaine et rurale ne l'est pas moins vu qu'elle occupe des espaces propices au foisonnement de ce fléau et également en raison de la fluidité du trafic et de la circulation des biens et des personnes. Dans un bilan rendu public récemment sur la criminalité dans les 11 wilayas du centre dépendant du premier commandement régional, donnant un aperçu exhaustif sur l'activité détaillée durant les 9 premiers mois de l'année en cours, il ressort qu'en matière de criminalité de droit commun, il a été enregistré 9322 crimes et délits, entraînant l'arrestation de 9724 personnes dont 2584 ont été écrouées. Par wilaya, Alger vient en première position avec 1907 crimes et délits, suivie de Tipaza (1752), Boumerdès (1701), Chlef (913), Médéa (795), Blida (678), Tizi Ouzou qui constitue un cas à part vu le redéploiement de ce corps dans cette wilaya, occupe la dernière position avec seulement 96 crimes et délits. La répartition par catégorie d'infraction de ces crimes et délits concerne les biens (3 360), les personnes (4 636), les familles et les moeurs (501), la paix publique (143), la sûreté publique (355), les faux (255), et autres à l'économie nationale (42). En dépit de ces chiffres élevés, l'on relève toutefois une baisse de l'ordre de 1131 cas par rapport à la période correspondant à l'année passée. Les responsables de la gendarmerie tiennent à souligner que cet effort est dû au renforcement du dispositif mis en place à travers le large territoire de compétence permettant une meilleure occupation du terrain. Les crimes organisés touchant notamment le trafic et la consommation de stupéfiants, ainsi que la fausse monnaie, sont l'autre foyer qui continue à mobiliser les éléments de la gendarmerie qui ont enregistré 331 cas avec la saisie de 17,66 kg de kif, 3277 comprimés de psychotropes, 433 personnes ont été arrêtées, dont 340 ont été écrouées. Alger, Tipaza et Boumerdès viennent en tête. Pour la fausse monnaie, 32 cas ont été relevés. Les éléments de la gendarmerie de M'sila ont récemment mis hors d'état de nuire un réseau dangereux recourant à un procédé élaboré où les faux billets sont difficiles à détecter. Des billets de 500 DA pour une valeur de 30 millions de centimes ont été saisis.