C'est un morceau d'étoffe tissé artisanalement en laine pure colorée en noir qui est sa couleur classique. Il est également rouge ou rose indien rayé de blanc. N'étant pas cousu, le haouli s'accommode à la souriet.Il s'agit à la fois d'une robe et d'un dessous de robe fait généralement en lin pour le commun des femmes et en soie pour les plus nanties. Selon que le haouli soit noir, rouge ou rose indien, le dessous peut être orange, blanc ou vert. Aussi, selon que l'on soit aisé ou modeste, le haouli se porte de trois façons. La première en fabriquant quatre petites boules issues de tissu en laine ou en coton de récupération attachées au niveau de chaque épaule. Et voilà on est habillé. La deuxième façon remplace les boules par deux épingles à nourrice. La troisième emploie des khollalate en remplacement des boules et épingles à nourrices. La khollala est un bijou en or ou en argent semblable à une broche qui figure en bonne place dans tout coffret à bijoux aussi modeste soit-il. Le troisième élément de la tenue est le h'zem, soit une large ceinture en laine tressée avec des pompons en couleurs assorties au haouli et portée au niveau des hanches. Le « cherbouch » est quant à lui le quatrième élément du costume. Une sorte de couvre-chef ou écharpe en laine verte et noire tissée et savamment portée en commençant par le cou pour rabattre enfin les deux pans sur la tête en laissant apparaître une très belle frange appelée tinfert et joliment rehaussée de roses, de géranium, de menthe et de basilic selon la saison, le tout agrémenté d'une pièce de soltani. Les babouches d'apparat sont en cuir, généralement rouge foncé, avec des pompons en laine. Restent les nombreux et volumineux bijoux en or et argent constitués d'un collier en louis d'or (environ une trentaine de soltani), deux sortes de boucles d'oreilles rattachées aux cheveux l'une en gros anneaux avec des boules d'or appelée timammart (la pleine) et l'autre une sorte d'anneaux en zigzag appelée timcharfet (la zigzaguée), des bagues, des bracelets en plus des kholkhels typiquement ouarglis gros et étroits en argent massif. Tenue prisée encore en vogue puisque toutes les mariées continuent à la porter malgré le désagrément de la masse d'étoffes et d'ornements, le haouli n'est plus porté de nos jours dans la vie quotidienne. Il est devenu avec le temps le costume de parade de la mariée par excellence qu'elle porte par deux fois lors de son mariage. La première lors de la journée de l'encens qui est la journée principale chez la mariée ouarglie où l'on fabrique le fameux bkhour (encens local) et la deuxième au bout du septième jour après sa nuit de noces. Une variante rouge et blanc du haouli est portée par les femmes de la famille du marié le jour de la ziara de Sidi Abdelkader. Avec l'avènement du polyester, la malehfa qui est la version allégée du haouli a tendance à remplacer ce dernier lors des fêtes. Assortie ou fantaisiste, elle est de toutes les fêtes et de toutes les couleurs.