Plus de 189 ha d'arbres sont partis en fumée en 2007, alors que 1 852 ha de récoltes ont été ravagés par les flammes. Les pertes financières se chiffrent par milliards de centimes. La direction de la Protection civile a tiré la sonnette d'alarme, suite aux énormes dégâts causés par les feux de forets et les feux de récolte. La lecture du bilan de l'année 2007, présenté hier lors d'une conférence de presse, animée par le capitaine Messaoud Cheriet, chef de service prévention et le lieutenant Azzedine Benzeghba, chargé de la communication, fait ressortir une croissance considérable par rapport à l'année 2006. En somme, on soulève une augmentation de près de 5 % pour les interventions dans les forêts et plus de 215 % pour les récoltes, alors que les dégâts enregistrés ont connu une hausse de plus de 227 % pour les forets et plus de 412 % pour les récoltes. La période de l'année 2007, s'étalant entre juin et septembre, a été même qualifiée de catastrophique puisque l'ampleur des pertes a été multipliée par cinq, selon le chargé de communication à la direction de la Protection civile. Les pertes financières seront lourdement supportées par les agriculteurs eux-mêmes puis par les caisses d'assurances, sachant que durant quatre mois, le sinistre a touché 2 345 arbres fruitiers et plus de 50 000 bottes de foin. Des chiffres qui n'ont jamais été recensés auparavant .Ceci en dépit des efforts considérables consentis avec la collaboration des brigades de la conservation des forêts, en matière d'information et de sensibilisation, en direction des agriculteurs et des habitants des zones forestières. Le facteur humain reste le plus évoqué, car il faut savoir qu'une négligence est toujours derrière le départ d'un feu, difficilement maitrisable, alors que la vétusté des engins agricoles, notamment les moissonneuses batteuses, demeure la principale source des dégâts. On notera par ailleurs que l'année 2007 a connu une hausse sur le chapitre des interventions suite aux accidents de la route. L'on a signalé ainsi 831 interventions durant lesquelles les services de la Protection civile ont procédé à l'évacuation de 1 250 blessés, alors que l'on déplore le décès de 49 personnes, dont 32 hommes, 10 femmes et 7 enfants. Les causes principales restent liées toujours au facteur humain, en premier lieu. Les défaillances techniques des véhicules prennent aussi de l'ampleur, car selon les chiffres des services concernés pour l'année 2006, les « vieux » tacots continuent de circuler comme des bombes à retardement. Sur un parc estimé à 72 266 véhicules légers, immatriculés à la wilaya de Constantine, 36 400 voitures ont plus de dix ans, soit plus de 50 % du nombre global. Sans commentaire.