La direction régionale de l'Anep Messagerie Express a organisé, hier, au siège de l'UGTA, un séminaire de sensibilisation autour du respect du code de la route et de la conduite, au profit d'une soixantaine de ses chauffeurs et préposés à la distribution. Selon les organisateurs, la rencontre, qui s'inscrit dans un cycle de formation initié par l'Anep à travers ses différentes directions, a pour principal but de développer le sens de la prévention au sein d'un personnel soumis à une charge de travail nécessitant des déplacements intensifs, ainsi que la préservation du patrimoine de l'entreprise. Encadré par Mohamed Lazouni, ancien responsable de la prévention à la DGSN, formateur spécialisé dans le domaine, et militant infatigable pour une vraie éducation routière, le rendez-vous a été marqué par une intervention à caractère hautement pédagogique. « L'élément humain demeure le principal facteur des accidents de la route pour des raisons qui restent toujours liées aux conditions socioprofessionnelles des citoyens, mais aussi en raison du stress, de la fatigue, des mentalités et du comportement spécifique aux personnes qui prennent le volant », a précisé Lazouni, qui note que le durcissement des mesures de discipline et les sanctions n'ont jamais été la solution idéale, car il suffit d'un simple relâchement pour que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Selon le conférencier, les conséquences des accidents de la route demeurent catastrophiques pour l'économie nationale. Des pertes estimées à 100 milliards de dinars en matière de dégâts matériels et de frais d'assurances sont enregistrées chaque année, avec 4 000 victimes, qui rejoignent les rangs des handicapés. « Une simple lecture des chiffres indique que chaque année, l'équivalent d'une petite localité est rayé de la carte », a encore noté Mohamed Lazouni. Ce dernier a révélé des statistiques qui laissent d'aucuns perplexes. De 1970 à 2006, le terrorisme routier a causé la mort, sur le territoire national, de 122 872 personnes. Le bilan fait état de plus de 1 150 000 accidents corporels, et plus de 1 369 000 blessés.