La coordination nationale des syndicats des ports d'Algérie a décidé de geler son mouvement de protestation prévu pour aujourd'hui. Pour rappel, la coordination avait menacé de paralyser les dix ports commerciaux que compte le pays pour protester contre le refus de l'employeur, en l'occurrence la Société de gestion des ports, de revaloriser les primes et les indemnités, comme cela a été décidé lors des négociations de la convention de branches. La décision d'engager l'action de contestation a été prise le 3 février dernier. En effet, les trois réunions qui ont eu lieu respectivement les 20, 27 janvier et 3 février et ayant regroupé d'un côté le porte-parole de la partie employeur et d'autre part le président de la coordination des syndicats des ports n'ont pas abouti à des résultats satisfaisants pour les syndicalistes. Selon le document final qui a sanctionné leur dernière rencontre, les deux parties n'ont pas pu s'entendre. Les représentants de la partie employeur avaient notamment soutenu le principe que la revalorisation des primes et indemnités ne peut s'effectuer que dans le cadre du respect des dispositions contenues dans la convention de branches, qui stipulent que les primes et indemnités seront harmonisées à l'occasion de la renégociation de l'accord salarial et ce de manière graduelle. Cependant, à la veille du débrayage, les représentants des 14 000 travailleurs des ports ont décidé de suspendre leur action en arguant que la partie employeur les a invités à prendre part aux négociations en souhaitant la continuité des réunions de la commission paritaire. « Suite à cette sollicitation et après contact avec les différentes sections syndicales des entreprises portuaires, la coordination a décidé de prendre part aux séances de négociations prévues à partir du 10 février prochain », a soutenu M. Guemri, porte-parole de la coordination.
