Depuis mardi dernier, une trentaine de familles observent un sit-in devant le siège de la daïra de Ténès pour exiger l'envoi d'une commission d'enquête en vue de faire la lumière sur la distribution des 77 logements sociaux par la commission locale. Les plaignants contestent le choix des bénéficiaires et dénoncent leur exclusion de la liste des recours. Ils ont passé la nuit devant le siège de daïra et sont déterminés, selon leurs dires, à poursuivre leur mouvement jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. A leurs dires, ils ont été « écartés injustement de la liste sans tenir compte de leurs conditions sociales désastreuses et du problème crucial du logement qu'ils vivent depuis plusieurs années ». Ils ont exigé également la présence du wali de Chlef, mais à ce jour, ni ce responsable ni le chef de daïra n'ont daigné engager le dialogue avec les familles concernées. Aux dernières nouvelles, le chef de daïra serait en mission à Alger et c'est le premier responsable de la daïra voisine d'Abou El Hassène qui a été désigné pour assurer l'intérim pendant son absence. Toujours est-il que le sit-in se poursuit dans l'indifférence générale des autorités locales. Celles-ci semblent plutôt concentrées sur la précampagne pour la révision de la Constitution et la reconduction de Bouteflika. Elles étaient presque au grand complet au meeting organisé avant-hier, sur le même thème, par la « société civile » et devaient assister hier, au parc des loisirs, à une cérémonie festive pour « récompenser le directeur et le personnel de la radio locale pour une distinction interne ».