Selebi, qui était interrogé sur la trentaine de personnes recherchées par l'Algérie dans le cadre de l'affaire Khalifa, a laissé l'assistance perplexe en déclarant sereinement qu'il n'est pas au courant de cette affaire. Le Sud-Africain, fraîchement élu à la tête d'Interpol, semble tellement préoccupé par les perspectives à donner à son organisation qu'il a complètement ignoré les détails de certains dossiers. Cependant, M. Selebi plaide pour des négociations directes entre les polices algérienne et anglaise afin de trouver un cadre légal pour l'extradition des recherchés. « Interpol peut jouer dans ce cas un rôle de médiation entre les deux polices », a-t-il précisé. Son représentant à Alger, M. Bencheikh, a pu quand même se prononcer avec plus de clarté. « Il n'y a pas eu de négociations entre les deux parties, mais des échanges de correspondances entre les deux polices », affirme le directeur d'Interpol à Alger. « Pourquoi, demande M. Bencheikh à la presse, vous focalisez sur l'affaire Khalifa ? Des affaires comme Khalifa existent partout dans le monde. Même dans notre pays, il y a des affaires plus importantes que celle-ci », estime-t-il.