Le rôle que peut jouer l'Algérie dans cette organisation a été ressenti après les attentats du 11 septembre 2001. A l'issue de la visite qu'il a conduite en Algérie, le directeur d'Interpol, M.Jackie Selebi, a souligné la volonté de son organisation à développer les aspects de la coopération avec la police algérienne. Cette coopération se traduit, notamment dans le domaine de la lutte antiterroriste et du crime organisé, un terrain sur lequel l'Algérie compte une longue expérience la qualifiant ainsi «pour donner une force supplémentaire à Interpol.» Le directeur central national du bureau d'Interpol à Alger, M.Farid Bencheikh, a, de son coté, déclaré qu'«Interpol compte énormément sur la police algérienne eu égard à son expérience, son parcours et son poids au niveau africain et arabe.» D'ailleurs, le rôle que peut jouer l'Algérie dans cette organisation a été ressenti, notamment à la suite des évènements du 11 septembre 2001 et les grands chamboulements planétaires qui en ont découlé. Une situation qui a donné lieu à une nouvelle ère où la concertation et la coopération entre les pays du Nord et ceux du Sud sont de mise. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner l'absence d'un code international régissant les procédures judiciaires à entamer contre les auteurs de crimes organisés. Cela a créé certaines divergences entre les pays membres d'Interpol, entre autres, les lois régissant l'extradition des personnes, dont l'implication directe ou indirecte dans les réseaux terroristes a été confirmée. D'après M.Bencheikh, 140 Algériens font l'objet de mandats d'arrêt internationaux qui ont été lancés aussi bien par les autorités algériennes que par les pays étrangers. Ces mandats d'arrêt sont liés, pour la plupart, à des personnes condamnées par la justice algérienne dans des affaires de terrorisme, mais le manque de coordination a fait que ces opérations sont renvoyées aux calendes grecques. Cette difficulté constitue le talon d'Achille qui subsiste toujours, entravant ainsi les différentes actions entreprises par cette organisation. Justement, dans ce sens, le premier responsable d'Interpol Algérie a déclaré que M. Selebi «compte ouvrir d'autres domaines de coopération avec la police algérienne concernant l'extradition des personnes recherchées, la lutte contre le crime sous toutes ses formes, notamment le terrorisme et le crime organisé.» Cependant, cela ne peut pas se réaliser sans «l'harmonisation des législations des pays afin d'instaurer une coopération étroite et aboutir à de meilleurs résultats», a reconnu le directeur d'Interpol, M.Jackie Selebi. Pour rappel, cette organisation internationale, créée en 1923, compte à son actif, à ce jour, quelque 182 pays représentant les cinq continents.