Rien ne semble indiquer une quelconque amélioration de la qualité des prestations médicales et de l'accueil à l'hôpital de Aïn Taya, pourtant la structure en question soumise dans un passé récent, selon les responsables du secteur, à des réformes n'ont paradoxalement apporté aucun changement à la situation de désorganisation qui y prévaut. « La qualité des soins, d'une part, et celle de la prise en charge, d'autre part, reste des plus médiocre », nous ont appris quelques malades hospitalises au niveau de cette structure. Manquant toutefois d'effectif, notamment en médecins spécialistes, l'hôpital ne peut cependant répondre à toutes les attentes. Un médecin interne spécialiste en pédiatrie nous dira à ce propos que « nous sommes submergés par une affluence grandissante », bien que cela soit une réalité, des lacunes qui n'ont rien voir avec le manque de moyens et d'effectifs sont à signaler : il s'agit, dans ce contexte, du mauvais accueil des patients, particulièrement par le corps paramédical. Ajouter à cela, l'usage fréquent des connaissances et autres passe-droits pour accéder à de meilleurs soins. « Ceux comme nous, qui n'avons aucune connaissance au niveau de l'hôpital, sommes mal pris en charge », nous révéleront quelques citoyens rencontrés au service maternité. Même quand il s'agit de rendre visite à un malade proche, les horaires de visite sont rigoureusement respectés et appliqués sur le commun des mortels, mais très flexibles ; quant à l'hygiène, l'hôpital manque de propreté, on voit même des blattes sur les murs. II est plus urgent de réorganiser cette structure hospitalière, puisqu'il s'agit là de la santé du citoyen qui est mise en jeu.