La direction de l'Action Sociale a mis sur pied des brigades mobiles pour le recensement et la prise en charge des personnes en déperdition à travers l'ensemble des vingt-deux communes de la wilaya d'El-Bayadh, en vue de leur apporter aide et réconfort pendant les froides nuits d'hiver, particulièrement rigoureuses dans la région. L'action, qui se veut une œuvre de solidarité envers les couches les plus démunies de la population, a été envisagée pour tenter d'offrir le gîte et le couvert mais aussi pour répondre aux besoins en soins des individus contraints à l'errance pour des raisons de santé mentale ou à la suite de l'effritement de la cellule familiale sous le coup de butoir des difficultés économiques. Leur situation devra faire ensuite l'objet d'une enquête pour établir leur éligibilité à la protection et le suivi des services sociaux. Etant entendu que cette mesure ne constitue nullement une solution définitive au désarroi social dans lequel peuvent être plongées ces âmes en peine, dont l'issue des déboires qui sont les leurs ou l'attention qu'ils sont en droit d'attendre ne peut intervenir en principe que par l'intermédiaire des autres structures de l'Etat. A l'image de ces aliénés mentaux qui déambulent à travers les artères des agglomérations, de jour, générant des incommodités aux passants, ignorés par les communes dont les attributions incluent ce volet relatif à la quiétude publique, malgré les insistances et les plaintes de leurs proches et le risque qu'ils font courir à ceux avec lesquels ils coexistent ou ceux qui les croisent dans la rue, particulièrement la gent féminine, à ce qui a pu être constaté. Les équipes, donc, constituées d'un représentant du Croissant Rouge Algérien, de la Sûreté Nationale, de la Commune concernée, avec la participation d'un fonctionnaire de l'agence du développement social, sillonnent deux fois par semaine, les samedis et les mardis, de jour comme de nuit, les quartiers à la recherche des sans domicile fixe, en vertu d'un programme qui détermine et les plages horaires propices à l'opération et les dates de passage au niveau de chaque ville et bourgade. A ce jour, précise la directrice, Mme Mokhtaria Dassi, aucune découverte de ce genre n'a été faite au niveau du chef-lieu de wilaya, où à ce sujet plus précisément les familles font preuve d'un conservatisme de bon aloi, en récupérant, la nuit tombée, leurs malades et parfois, à l'égard des personnes de passage surprises par l'absence de possibilités d'hébergements ou simplement démunies, d'une générosité toute aussi désintéressée en leurs offrant le gîte pour la nuit. Le programme prévoit, dans les tous prochains jours, de s'étendre aux localités de Brezina, Bouâlem, Rogassa, Chellala et El-Abiodh-Sidi-Cheikh, afin d'avoir une idée plus précise sur la réalité du terrain et de designer les mécanismes adaptés pour y faire face.