« Nous souhaitons que l'Espagne assume un rôle plus actif et exerce une influence plus grande dans le règlement du problème du Sahara-Occidental, sur la base du respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination », a déclaré Mohamed Abdelaziz, président de la RASD, à l'issue d'un entretien hier à Madrid avec José Luis Rodriguez Zapatero, président du gouvernement espagnol. Selon les agences de presse qui rapportent l'information, Mme Trinidad Jiménez, secrétaire aux relations internationales au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), a indiqué que Zapatero a assuré son hôte sahraoui de la « volonté permanente » et de la « disponibilité absolue » du gouvernement espagnol à favoriser un « grand accord dans le cadre de l'ONU et dans le respect de ce qui a été convenu » et « accepté par les parties ». Seule porte-parole officielle espagnole qui se soit exprimée après l'entretien entre les deux responsables, Mme Jiménez a relevé que « l'Espagne n'a pas de solution unique. Elle ne détient pas la clé du problème », mais elle est prête à jouer un rôle de « facilitateur » entre le Maroc et le Polisario dans le cadre de l'ONU. Elle indiquera que Madrid voulait travailler « dans la discrétion » et éviter « toute prise de position rhétorique » sur ce dossier. A ce sujet, le gouvernement espagnol et le Polisario ont convenu de maintenir « des contacts et un dialogue permanents », dira-t-elle. Pour sa part, Mohamed Abdelaziz a précisé que les deux parties ont convenu de poursuivre leur dialogue et leurs discussions, notant que la RASD prend acte du fait qu'au cours de ces six derniers mois plusieurs rencontres ont eu lieu entre des membres des gouvernements sahraoui et espagnol. La responsable aux relations extérieures au PSOE notera que le gouvernement espagnol n'a pas de solution toute prête mais apportera « une collaboration et une disponibilité constantes » pour favoriser une solution qui satisfasse les « revendications légitimes du peuple sahraoui ». Elle formulera « l'espoir que, dans un délai qui ne soit pas trop long, une solution puisse être trouvée » au conflit du Sahara-Occidental.